Le rien en main

leo-de-nantes

Tu n'as rien entre les mains, à part le néant. Tu es seul et tu as froid. Les terres sont gelées et le vent frappe chaque herbe et chaque maison. Le désert où tu marches ne mène nulle part sinon à la mort lente. Tu vois les squelettes, comme des îlots blancs sur une terre ocre, sur du sable ocre. Rien n'est là, rien fige tout, le tout est figé par le rien. L'absurde côtoie la démesure du désert, étang de sable chaud, mer de sable brulant, océan de mort de silice. A l'aube, les coléoptères montent le haut des dunes pour récolter la rosée sur leur cuirasse noire. Chaque instant sur cette mer sèche puise dans la vitalité. Ephémères comme un souffle, nous disparaissons, légers comme la poussière nous partons pour la fin.

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