Le singe

caroline--2

Un nouveau jour te réveille, un long combat qui commence

Tu mets ton costume de scène, tu crois déplacer l'immense

Mais l'artifice ne prend pas elles ne les dissimulent plus

Tes vieilles sapes de clown les marques de ton vécu

Celles qui te les rappellent encore, Bien que le temps les rendent infimes

Ces moments ou tu te balance Comme un singe au bord de l'abîme

Te reviennent alors les images et puis les sons et dans ton ventre

Se tord l'enfant qui est en toi se meurent les rêves de l'enfance

Tu as mal mais tu serres les dents comme tous ceux de ton époque

Tous ceux qui n'ont jamais guéris des coups de l'abandon et l'autre

Est soudain comme un autre toi que tu verrais de l'intérieur

Que tu cernerais sans pitié dont tu méprises la douleur

Car c'est bien toi que tu maltraites quand tu hais ceux qui te ressemblent

C'est bien ton coeur qui s'éteint là sous ce brasier devenu cendres

L'être humain dés qu'il sait penser ne cesse jamais de se débattre

Et ce conflit jusqu'à l'issue demeure un triste simulacre

Car le pantin que tu deviens chaque jour te tue un peu plus

La colère amie qui te meut te domine chaqu'jour un peu plus

Les mots sont ton seul exutoire et ce sont eux qui t'ont trouvés

Ton seul moyen de te débattre sans pour autant capituler

Tu t'y accroches comme à une mère que tu n'a pas eu car tu sais

Avoir dans le coeur des entailles dont tu ne guérira jamais

Ces blessures qui te constituent qui sont ta force et ta faiblesse

Qui font partie de toi autant que fais partie de toi l'ivresse

Celle que tu aimes avec tendresse dont tu redoutes la caresse

Insupportable de douceur et par le vide qu'elle te laisse

Comme quand s'éloigne la main aimée ou qu'elle devient celle qui frappe

Reviennent alors les souvenirs et la nuit devient angoissante

Tu as compris que désormais se mêlent l'amour et la violence

Mais la violence de ce constat ne peut même plus remplir tes yeux

Secs comme le désert aride, assoiffés comme un homme envieux

La fin est à l'image du reste c'est un non sens car au fond

Ou vont mes pas quand j'ai perdu

L'envie et la passion

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