Le soleil de la boulangerie.

effect

Depuis quelque temps, il avait du mal à ouvrir ses matins. Il prenait conscience qu'avec le déficit hormonal qu'il se tapait, il se devait de tirer le rideau de sa petite épicerie sentimentale, se résoudre à vendre la boutique et filmer une dernière palette... que les fruits finiraient bien par murir ailleurs... qu'en laissant les choses en l'état et au fond d'un frigo il ne faisait que repousser la date de leurs consommations. Il venait de comprendre qu'il lui fallait tout débrancher, tout disjoncter au tableau. Même son chien qui d'habitude à la porte jappait pour un rien, n'anticipait aucun passage de caravane...


Entre deux branches d'acacias et depuis le petit muret du jardin qui donne sur la mer, il regardait Betty nue. Betty dit que porter un maillot de bain à la plage ça sert à rien, que ça fait moche quand le soleil n'est pas passé tout autour de soi.

- Ça démarque, quoi !  Imagine ! C'est comme si le boulanger dans ses croissants avait oublié le beurre... ça lui ferait pas ressortir tout le doré comme il aurait voulu ! Tu comprends ce que je veux dire ? T'es bien d'accord avec moi que ça ferait moche, hein ?

Elle avait des seins si beaux qu'un simple regard donnait l'impression de les lui prendre.

...


  • alô, plus on côtoie Betty et plus on en arrive à lui comprendre une place dans tes textes. L,envers du miroir ou plutôt «la grande métaphore» Dans ce texte tout est flagrant... deux paragraphes une conclusion et non pas vide de sens, le para 1 crie; le para 2 hurle; la finale sublime. Betty, fantôme toujours omniprésent, «répondeur infatigable». Alors, je tenterai de lire là où Betty n'est pas. bise, Sue

    · Il y a presque 8 ans ·
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    suemai

    • In praesentia... Merci Sue.

      · Il y a presque 8 ans ·
      Philippe effect betty

      effect

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