Le soleil (Dr Forlen)
Caïn Bates
Alec Kraven, ce nom fait trembler la Capitale. Non pas qu'Alec soit quelqu'un de mauvais, bien au contraire, il est une des raisons pour laquelle le Chaos a créé un nouvel ordre en ce monde.
Il avait autrefois été mon patient, il avait alors 12 ans quand il a débarqué dans le couloir, menotté à l'un de ces bouledogues qui faisaient appliquer la loi. Son visage sombre faisait tâche dans le couloir immaculé de la clinique, ses cheveux dans les yeux qui embaumaient l'air d'une odeur de brûlé qui encombrait rapidement les bronches. Le flic me lâcha un regard amusé après l'avoir largué dans mon bureau, sans avoir oublié de lui administrer ce qu'il appelait son "début de thérapie": un coup de poing bien senti dans l'estomac. Le gosse ne montrait aucun signe d'agitation, il etait calme et coopératif. Quand je lui ai proposé de se débarbouiller, il refusa calmement, m'expliquant qu'il se sentait mieux ainsi. Je l'écoutais, intrigué, pendant qu'il m'expliquait qu'il souhaitait aider les gens, qu'il était motivé par la loi du Karma. C'est ainsi qu'on l'avait trouvé dans une maison en flammes en compagnie d'une fillette qui ne voulait pas le suivre, il avait tenté de sauver la mère de la jeune fille mais, il était demeuré impuissant face à la fournaise.
Je pouvais voir la sincérité dans son regard, il n'était pas juste un simple adolescent qui rêvait d'être un super-héros, c'était plutôt un enfant perturbé qui a vu le monde s'embraser, la haine brulait dans ses yeux. Et, maintenant, le monde le considérerait comme un criminel.
Alec est maintenant un paria, certains prétendent qu'il n'est qu'un incendiaire qui voudrait se faire passer pour un héros. Je pense que ce n'est pas impossible, la dernière fois que j'ai pu lui parler, le même flic venait de le passer à tabac, ce même homme qui avait été victime d'une combustion spontanée quelques jours plus tard. Ce flic était un pourri, je lui accorde au moins ça. Depuis cet événement, Kraven, un jeune homme tatoué au style marginal, était recherché. Une silhouette encapuchonnée qu'il ne fallait pas tenter d'approcher, un criminel sans foi ni loi, un meurtrier sans scrupule, un soleil noir qui plongerait la ville dans le chaos.
Ce matin, j'ai trouvé ma fille dans la cuisine. Elle n'est pas du genre matinale pourtant. Elle était assise dans la cuisine, toujours enfermée dans son silence. Elle m'adressa un sourire avant de se replonger dans son dessin, le croquis d'un phoenix perché sur le toit d'une maison, notre maison. L'oeil de l'oiseau nous transperçait, la pupille avait la forme d'un soleil stylisé, l'iris avait une couleur de crépuscule, son regard était glaçant. En levant le papier, je révèle une photo qui était cachée en dessous sur laquelle on pouvait distingué Alec, posant comme sur les avis de recherche, ses mains semblaient enflammées. Au dos de celle-ci, on pouvait lire:
"N'oublie jamais petit poussin"
Alec aurait eu du succès dans un sacré polar. Bien
· Il y a presque 8 ans ·odess
Sa cavale est loin d'être finie. :)
· Il y a presque 8 ans ·Caïn Bates
Il mérite d'autres aventures
· Il y a presque 8 ans ·odess
En espérant qu'elles plairont. :)
· Il y a presque 8 ans ·Caïn Bates
J'en suis convaincue
· Il y a presque 8 ans ·odess