Le sommeil des rongeurs

Véronique Locart

Le peu de résistance d’un rongeur au doux charme de la musique est étonnant.

L’euphorie apportée par cet art empli le joueur de flûte d’un bien-être relaxant.

Quel n’est pas son étonnement de remarquer la puissance de son art ?

Il se sent rassuré mais vidé. Les petits rongeurs impuissants sont épars.

Que craignait le joueur de flûte ? La maladie que peuvent transporter les rongeurs ?

Que font ces bestioles dans sa chambre ? L’ont-ils surpris ? A-t-il pris peur ?

La pureté du blanc des draps, pourtant froissés, inspire la virginité d’une relation.

Le joueur de flûte est peut-être un être mauvais qui cherche sa dose d’inspiration.

Non ! Impossible ! L’émotion de son visage d’ange est sereine et apaisée.

La musique adoucit les mœurs, y compris celle des êtres irraisonnés.

Signaler ce texte