Le Sourire d'un Mot

Etienne Bou

Vous savez, l'écriture n'a pas seulement transposé l'oralité en substantiel. Elle a donné une forme à nos laBiales, des lignes droites à notre béaTitude, une accroche à nos Gutturales et une courbe à nos penSées.  

C'est au fil de la ligne que s'effilent les copeaux de nos mots. De-ci, de-là, quelques-uns tracent l'union, d'autres posent l'accent sur la gravité aiguë d'une pensée et certains messires complexes s'attellent aux circonflexes pour prôner leur royauté. Il en est parait-il, quelques-uns de Séville qui se soucie des cédilles pour que de leurs jeunes garçons, trop peu ne deviennent con.

Ha ! Cette prose est un peu simpliste, mais elle me plait.

Et si nous parlions désormais du doublement ? L'aile n'a qu'un l mais elle vole elle, elle qui porte deux l. C'est à ni rien comprendre ! C'est comme, on ne meurt qu'une fois, donc un r à mourir, de même pour périr. Mais dans ce cas, ne rit-on qu'une fois ? Foie, foi, fois ? En trois fois, je donne mal aux fois, sans mal de foie. Arg. Achevez cette orthographie d'ignominie.

Sachez que de ces mots, de cette maladie qui à la peau strophe, qui s'anime à nos rimes, qui donnent à un sourire à nos maux et qui exprime nos mimes.

Sachez que de ces lettres d'esthète, ces quêtes de poètes, ces papiers pliés qui se déploient par la voix.

 

Il ne reste qu'un triolet non loin d'être laid,

L'unité décuplée en une fin inachevée

D'une écriture d'opinion en constante altération

Que je vous laisse, à cette suite, en quelques points apprécier

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