Le temps d'un départ

rechab

Une épure.. et le désir qui perdure..... cf SD "une épure"

Non, je n'ai rien vu,
...     je devais être absent,
endormi quelque part,
       accoudé à un bar...


-    Je n'ai pas vu ton regard
se dissoudre dans la brume ,
l'or des lointains
et la brise changeante - .


Il s'apprêtait à un départ,
et le vent emportait
du côté de la gare,
le train des regrets  .


Je ne me souviens , que de ta robe
                                qui se gonflait
( comme tes cheveux se dérobent
quand ils sont défaits ) .


Ne pas le comprendre, ce temps
d'une valse lente
            quand les cargos lents
accostent, contre toute attente :


c'est le temps qui s'enfuit peut-être
et modèle l'avenir ,
            - mais c'est notre être
            qui n'a pas su le retenir - .


      Comment savoir que ce désir
repliait ses voiles,
     que tu ne pouvais saisir
une seule de ces étoiles... ?


Puisque tu parles d'une épure,
       sache que le mien persiste
aujourd'hui encore, comme la pierre dure
oubliée par l'alchimiste...


Ce temps n'est pas si lointain ,
ce n'est pas le contrepoint d'aujourd'hui,
>            t'attendre encore n'est pas vain,
car,           jamais,            je ne t'ai trahie...

-
RC

Signaler ce texte