Le temps passe putain!

Il faut tout faire pour être heureux car le temps passe trop vite.

Mais quand on a compris ça, il est déjà trop tard.

« Je me souviens

Des jours anciens

Et je pleure ... »

Nos aïeux n'ont pas fait mieux que ce que nous sommes en train de gâcher.

Croire que l'on est tout puissant, que l'éternité est devant nous.

Cette blonde qui me souriait est déjà effacée, de petites morts partout, et la grande en embuscade.

OK, c'est pas gai, alors chantons une chanson paillarde, comme les valeureux soldats la veille d'une bataille.

Un cocon n'est jamais une forteresse, beaucoup en ont fait l'amère expérience.

Mes vieux parents se meurent et je me souviens des culottes courtes des années 60.

Les grands frères avaient le bracelet de force et le col roulé.

Putain de « finitude », comme disent les philosophes.

Chacun son tour évidemment.

Je serai des milliards qui auront perdu leurs parents, et ce pour pour l'éternité en arrière.

Les gosses d'aujourd'hui ressemblent à ceux d'hier, il faut bien avancer.

Peu importe si les tranchées en Ukraine en rappellent d'autres. 

« … coule la Seine... », ou encore : « … deux trous rouges au côté droit ... ».

Nos poètes, dits « maudits », comme les Grecs en philosophie, ou l'âge d'or de la musique psychédélique et géniale, ou le Quattrocento, ou un tas d'autre trucs géniaux, dont je vous laisse poursuivre le catalogue, enfin tous ces trucs qui font que tout n'est pas vain.

On a rien inventé en somme, ou peut-être tout, englués que nous sommes dans ce cloaque où chacun croit avoir sa place.

Merde au cloaque, à chacun et à tous, enfin, est-on vraiment vivant ?