Le temps suspendu à tes lèvres

marine-d

Ton sourire, ton regard, me subjuguent,
Et il me semble plonger dans un rêve
Quand nos corps se frôlent, puis se conjuguent,
Chavirent, et dans la passion, sans trêve,
S'enlisent. Ils se livrent et se délivrent,
S'abandonnent à la plus sensuelle
Des danses. Ma peau, mes lèvres, s'enivrent
De tes baisers, de caresses cruelles
Sous lesquelles s'enflamme mon désir.
Cheveux emmêlés, mains entrelacées...
Nos corps brûlent d'un douloureux plaisir,
Et nos regards crient qu'ils en ont assez.
Quand soudain tes doigts viennent se glisser
Tout doucement vers mon intimité,
Je me sens sombrer, je me vois hissée
Dans l'ailleurs de plaisirs illimités
Que tes regards ardents me promettaient.
Je perds pied, je perds la notion du temps...
À moins que le temps se soit arrêté?
Si l'on pouvait, jusqu'à la fin des temps,
Rester ainsi dans les bras l'un de l'autre,
Et se désirer à n'en plus finir,
Si l'on pouvait se fondre l'un dans l'autre,
Se perdre et ne jamais plus revenir...

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