Le train

Sébastien Bouffault

Des palettes défilent

Brouillées par la vitesse,

Les couleurs se mélangent.

Jaune, ocre, vert et bleu.

On survole les champs

Tel un oiseau de proie.

 

Parfois au cœur des villes,

Des tâches de tristesse,

Adieu belles mésanges,

Les gens sont malheureux,

Car tout est gris et blanc.

 

Des feuilles mortes vrillent

Et dans leur folle ivresse,

S'échouent comme des anges

Contre une vitre en feu.

 

La nuit, tout est tranquille,

Le train tout en souplesse

Agite ses phalanges.

 

Tous les wagons s'enfilent,

Dans un tunnel en liesse.

 

Terminus. Gare de Lille  !

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