Le ver gluant et les petites fleurs

hannah-morrigan

La mort, soulève des questions. Tjs la même "pourquoi" que je compare à ce ver gluant, et puis une nouvelle, qui m'est apparue lors du décès d'une amie chère, dont les petites fleurs sont la métaphore

Le grand départ d'un proche, provoque toujours le même effet. On a beau s'y préparer et le savoir, rien n'y fait.

Un grand vide dans lequel s'engouffre des centaines de questions. Parfois les mêmes; et puis au fil des années qui passent et la maturité qui s'installe pour ne pas dire la sagesse, d'autres surgissent soudainement, comme pour forcer à avancer.

La question qui s'invite constamment, sans qu'elle y soit invitée tant elle est détestable, est ce sempiternel "Pourquoi?". La réponse est aussi simple qu'absurde parce qu'à l'image de cette énigme : "Parce que. "

"Pourquoi" est ce ver gluant qui nous pénètre amoureusement par chacun de nos orifices, en nous poissant de chagrin et de souffrance, s'immisçant au plus profond de notre être pour débusquer la corde du temps qui nous reste. Cette langueur amoureuse enivre la tête pour s'emparer du coeur afin d'inonder de sa putride jouissance le ventre du malheureux qui n'aura su écarter les avances de ce ver déguisé. La nausée parfois insurmontable, engendrera le jet de la délivrance en fusant des profondeurs de nos entrailles, la saveur âpre du bol alimentaire, mâcher 2 heures auparavant.

Et puis, il y a des questions, semblables à de petites fleurs qui surgissent dont on ne sait ni d'où ni de comment, qui illuminent le sombre paysage, rugueux et corrosif, de leurs lumières soyeuses et apaisantes. C'est ainsi, que vint à moi cette question sur l'au-delà :

"Est ce que de l'autre côté on se bat pour la sur-mort?" Peut-être que si le noir existe parce que le blanc est, que la vie existe parce que la mort est, on se bat ici parce que tout simplement l'inconnu nous effraie. De même que lorsque l'on est mort on oubli le monde des vivants, au moment de naître, la peur tiraillerait l'âme pour se "réincarner". Ainsi, le ver gluant de la peur, vivrait dans les deux mondes, de même que ces petites fleurs, apparaitraient là-bas pour éclairer ces mêmes moments de doute.

De ce fait la vie et la mort prendraient toute leur dimension, autant réelle qu'irréelle, autant juste qu'injuste. Il y a ce que l'on voit et ce que l'on ne voit pas. Et puis je dirai ce que l'on veut voir, et ce que l'on ne veut pas voir. Tout existe et finalement rien ne meurt.

  • merci :) L'avancement dans l'âge soulève parfois des questions que l'on ne soupçonnaient même pas :)

    · Il y a environ 9 ans ·
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    hannah-morrigan

  • Je n'ai pas cette vision de la mort. Je ne me pose pas de question sur celle-ci. Je sais qu'elle viendra. Ma seule crainte est trop tôt. Mais c'est déjà écrit, on ne peut rien faire que de continuer à vivre. Très beau texte !

    · Il y a environ 9 ans ·
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    cerise-david

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