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Voici l'oeuvre cueilleuse, l'inspiration cancre, l'usage éteint D'une aqueuse composition de larmes qui ne produit plus d'encre Et qui s'épuise, ne laissant rien, forçant ainsi l'ancre Dans le port ou les carillons sonnent leurs douleurs d'étains. En voici des larmes, voici les tiens. Le regard débordant, résidant Le charme, glanant elles, sel qui se glissent sur leurs joues Et vole aux coeurs doux la sincérité, l'oeil hagard de l'hibou Pour purger la voyelle, l'irréel constat de l'homme au trident. Quel horrible usage il en fait, lui qui ne cherche qu'à écrire Mais pourtant il lui faut, dresser l'image, l'hommage au portrait Des souffrances, lui trouvant ainsi nom, avantage, élégance Aux belle dames qui de leurs candeurs, laisse l'aiguilleur s'amerrir. Avant de partir il ne leurs laissent qu'un simple présent, un mouchoir Pour essuyer sous leurs paupières assiégés, la rivière du coeur Et remonte sur son quai, sans même savoir ou il a été le chasseur Le pot remplie, les mains souillés par une violence d'ivoire.
Bodin Quentin
c'est très original, avec des métaphores surprenantes. J'ai beaucoup aimé la chute"les mains souillés par une violence d'ivoire". Cela me parle sans que j'en comprenne le sens, c'est justement cela la poésie.
· Il y a environ 9 ans ·elisabetha
Je vous en remercie !
· Il y a environ 9 ans ·Quentin Bodin