Le voyage

watounet

Enthousiaste et pensant aux prouesses du progrès, à sa magie, mon esprit vagabondait à imaginer ce que l'avenir pouvait encore nous réserver comme surprise grandiose, notre époque étant remplie de tant de révolutions, quelles qu'elles soient d'ailleurs. Ce monde coloré, tantôt sombre tantôt clair, avait donc décidé aujourd'hui de ne pas se réveiller.

Il régnait sur la terrasse de la taverne une atmosphère nauséeuse, épaisse, lourde, sentant la boue et le bois pourri, on avait l'impression qu'il s'agissait de la tanière d'un biclarel, comme si elle était chargée de sentiments haineux, on sentait... la mortaille.

Priant Dieu à l'intérieur de moi, je décidai d'entrer afin d'éviter la brune sans vraiment espérer qu'un Francherepue pourrait me Joiler !Là quelques coqueberts de bonne taille Fatrouillaient au bar et des clients installés aux tables buvaient des boissons couleur or...

Personne ne fit vraiment attention à mon entrée, alors je m'installai dans un fauteuil près de la cheminée, à l'écart... en fait c'était un charmant petit coin pittoresque et lugubre, lacrimable à souhait d'où s'échappait par l'office des odeurs enivrantes de cochon de lait tosté et de cervoise... Çà je le méritais ! mais l'endroit n'était pas de ceux ou on prône le service, moult maroufles et menuailles cherchant bonne flambée; et personne ne vint s'occuper de moi...

je me relevai, alla m'asseoir sur une table proche du bar... à la lumière des chandelles on pouvait apercevoir ma côte de mailles qui se colorait au gré des tressautements des petites flammèches...

là, il y eu un léger silence, peut être parcequ'un chevalier de l'Ost, un noble n'est pas la première personne que l'on s'attend à voir au troquet du coin..."Oyez oyez damoiselles, damoiseaux... je ne suis pas prévôt ni un de ces baronnets ! Je ne suis qu'un damelot escuyer du castel ! Que la lumière divine vous bénisse... est-il possible de mander une chopine de votre bière fraîche ?"

Puis les bavardages reprirent et un bric à l'allure patibulaire m'apporta une pinte de ses membrues. Son tablier d'où on pouvait voir toutes sortes de traces laissait présager d'une cuisine approximative, ou l'hygiène n'était certainement pas de premier ordre..."Auriez vous un cuissot et un hypocras pour me restaurer, j'ai encore de la route à faire etJ'aurais besoin de reprendre des forces!"

Deux damelots en cuir clouté étaient au bout du bar, des fillots ayant passé les Courtines à l'anglaise à l'air aussi cointe qu'un bacheler et souriant comme les victorieux d'une bataille; tenez ( je tends au manant un écu) si vous me promettez qu'il repartiront sain d'esprit, servez donc une tournée de cervoise à ces jeunes aventuriers et servez-leur du brouet !!

Il me fit un clin d'œil et sourit, enfin si on peut appeler ça un sourire, il était tellement Buriné et sale qu'on se demandait presque s'il s'agissait d'une grimace.

En voyant la fougue de ces jeunes, mes paupières se couvrirent de lermes, "que dieu nous garisse tous ! Nous mordrirons tous les ennemies du Royaume je le promets !"Et levant ma coupe j'allais les rejoindre pour trinquer avec eux non sans demander au passage une calimafrée à la serveuse pour accompagner mon plat préféré !

L’un des Houliers accoudés au comptoir, semble odir la conversation puérile de la part des jeunes bessons et regarde le Barman d'un air complice. Vu son air hargneux, le batelage qu'ils pourraient avoir ensemble ne serait pas un tenso !! Un autre assis plus loin tasse un peu plus sa carcasse dans son fauteuil dans un coin d'ombre à l'écart, et se taille une épaisse tranche dans un jambon, peut être celui d'un client mécontent.

Les deux jouvençots reconnaissant me saluèrent et me demandèrent s'ils pouvaient me rendre service, que je devais sûrement accomplir une quelconque quête ou périple pour être venu ici bas, et insistèrent pour m'offrir leur aide pour Convoyer.

Leurs acoutrements étaient étranges en fait; ils étaient habillés de fines bottines noires, d'une culotte noire également, la matière m'échappait, l'un avait un fin haubert rouge, l'autre bleu, tous deux en tissu inconnu de moi, très fin et semblant très résistant, avec des signes étranges et des sortes de cercles de métal. Ils portaient sur le coeur un signe que je ne connaissais pas, une sorte de rectangle avec des traits de couleur et des étoiles, oui avec du bleu, du blanc et du rouge.

"Pourquoi pas ! Lou samedi a soir falt la semainne, y retrouvons nous là, et Lor droit chemin pouvons nous rendre vers la citeit et y soueif dormir avant de partir en queste.

La vie du royaume est loin d'être un compte ou un exempla, et je dois agir contre lesmalcuidants mais en attendant demain, mangez donc avec moi avant de partir vous reposer, je vais vous raconter les dernières rumeurs du castel !

Faisons ripaille et bombance afin de nous repaître un peu, il faut prendre desforces, manguaillons !il y a pour votre gosier, si j'en crois la carte, de la cervoise tirée du tonneau, del'élixir blanc ou brun, de l'élixir de vitalité pour vous ravigoter...Dites-moi, vous avez fait beaucoup de lieux pour venir ici ? Vous êtes venus à pied ou en charrette ?"

Je leur tends l'ardoise... trop loin pour la lire, mais pas assez pour refuser l'invitation. "Cornegidouille ! Regardez donc ce que le patron propose, de l'excellente chair ! C’est de lacuisine de seigneur, les bonnes gens doivent festoyer ici bas !! Par contre il n'y a pointd'espoir de voir rôtir à la broche un veau entier farci de volailles, parbleu !

On peut lire dessus :

----------- entrées appétantes :

petits beignets et "pâtés d'oiseaux vivants"

potages et brouets variés aux choux, poireaux, oignons, épinards

fruits frais (les poires, le raisin, les mirabelles, les cerises, les amandes)

crétonnées de poix cassés

soret et fromages frais

asperges au safran

omelette verte et sa sauce au poivre noir

----------- chair :

Sanglier à la cervoise

veau à la Duxelles de champignons

poulet en pot arrosé d'une sauce aux noix

cochon de lait rôti et calimafrée

dinde farcie à l'Insulinde et au poivre long

cygne cameline

chevreau à la sauce au raison noir

Layt lardé de semoule de petit épeautre

Syvé de porc au gingembre frais, miel, et amandes

Ambroisine de poulet aux fruits secs et au lait d'amande

----------- poissons :

Filets de rougets à l'escabèche, pochés aux trois vinaigres

cendre et brochet aux écrevisses

carpe grillée

----------- desserte :

Brouillade d'orange safranée pour ribaudes et ruffians

fromages du bourg

Compote d'Yseult (pommes et fruits secs, cuits en vin de pays, miel, et épices )

gâteaux secs

----------- concoctions maisons :

cervoise

hypocras

élixir de raisins rouge et blanc

liqueur

l'ait d'amandes

vins de claret

----------- Et selon la saison poisson frais apporté à cheval :

anguille sauce jance

alose aux épices

lotte aux légumes avec fèves, blettes, carottes et courges.

Hareng aux lentilles et aux vesces.

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Les bougies de la tablée s'étant éteintes, le tavernier arriva pour les rallumer avec des bâtons de feu. Malgré l'état piteux du mobilier et même de l'ensemble de la salle, l'endroit était assez cosy, les murs en pierre, les flambeaux sur eux, des tapisseries bouffées aux mites sur les murs, racontant l'art d'escrémir, bref un décor plutôt classique et pittoresque...

on ne pouvait que regretter le manque de ballade chantée par quelque barde, jongleries, et pitreries de bouffon, mais après tout ce n'est qu'une taverne... point de sotie en ces lieux !Je ramassai quelques "boute-hors" que je mit dans ma poche pour plus tard et avalai d'un trait le contenu de mon verre.

Puis pensant à la carte :"des carottes ! Beurk ! Que je n'aime pas ces racines blanchâtres tordues et assez proches du panais ! Je préfère encore du petit épeautre !

Nous fûmes bien repus et la nuit fut calme, les deux jouvençots trop « rassasiés » ne purent monter les marches menant aux chambres, et s’étaient endormit devant la cheminée, avachit dans leur fauteuil. Le lendemain et les deux semaines qui suivirent mes nouveaux acolytes et moi rendirent visites aux seigneurs du coin, car j’étais bel et bien en mission et il me fallait des hommes d’armes pour mon objectif.

Ces deux semaines passèrent rapidement, juste le temps de monter une troupe légère et de se mettre en route pour de bon, suivre le vent du nord. Le paysage coloré des collines se ternit peu à peu. Au fur et à mesure de notre marche la nature perdait de ses couleurs. Petit à petit la flore évolua, là elle avait tellement changée qu’elle n’avait rien à voir avec celle de nos contrées.

Nous y sommes ! Le chemin était large, la route interminable, de chaque coté, bordée par une ou plusieurs rangée de grands sapins verts foncés, qui malgré leur grandeur on peine à supporter leur épais manteau de neige glacée, se pliant un peu d'un coté comme s'ils portaient un lourd fardeau... je me sentais un peu comme eux, fatigué mais serein, vivifié par l'air frais et vert de ces contrées montagneuses et non moins dangereuses...

les portes du grand Nord étaient là, à quelques lieues à peine... Nous nous trouvions dans une zone frontière curieusement calme et déserte... on n'entendait pas un bruit, comme si la nature réfléchissait, à peine le son d'oiseaux lointains, ou le clapotis d'un petit ruisseau pas encore gelé.

Derrière ce silence assourdissant on percevait la complainte de la foret, le vent soufflant dans les branches des arbres sifflait et un mélodie grave et inquiétante et résonnait par à coups, comme venue de partout à la fois, une sorte de murmure d'outre tombe, à chaque fois que le vent se mettait à souffler plus fort le grondement était tel qu’on avait l’impression que la forêt elle même soupirait, nous épiant et suivant chacun de nos pas.

D'ailleurs, qui ne nous disait pas que nous n'étions pas épiés ?

les chasseurs du nord ne faisaient plus qu'un avec la nature, la sentant, ils vivaient d'elle, ils la connaissaient par coeur et de ce fait étaient de parfait gardiens pour les portes du nord... si ça se trouve on était suivi depuis un moment sans le savoir... Et soudain à une intersection de sentiers, un groupe de barbares déferla sur nous sans s'arrêter comme une machine de guerre implacable et déchaînée.

Heureusement que la guerre est un Art. Malgré l’esprit de surprise et la violence démontrée, les guerriers s’en sortirent très bien mettant les attaquants en fuite. "Il nous faut nous mettre à couvert, empruntons les sentiers à travers bois, sinon nous allons nous faire repérer et à découvert nous faisons une bien meilleure cible !".

Alors le mot fut passé de la tête à la queue du cortège, les combattants rechignaient un peu, grommelaient, qui sait quelles créatures infernales ou plutôt glaciales, les bois pouvaient renfermer, et de plus il n'est nullement aisé de progresser dans l'épaisse neige... Notre périple s'avérait plus difficile que prévu... Ce royaume était bien austère et inhospitalier, quel climat !

L’humidité épaisse de l'air était tellement froide qu'elle nous piquait la peau comme des milliers de petites aiguilles, l'extrémité des membres s'engourdissait si bien que petit à petit on ne les sentait plus.

dans ces montagnes rocheuses et gelées parcourues ci et là de bois sauvages, se nichent des cavernes aux galeries infinies, ou vivent Dieu seul sait quelles créatures, ce qui expliquait pourquoi les seuls hommes originaires de ces contrées in accueillantes, étaient si rustres et robustes, des combattant vaillant mais hiératiques plutôt de grande taille, ils sont aussi large que haut, très superstitieux et totalement dépourvus d’éducation, leur mauvais caractère n’a d’égal que leur soif, ils boivent tellement, certainement pour se réchauffer !!

Mais nous, nous ne sommes pas fait ni pour vivre ni pour combattre dans ces vaux stériles de chaleur et de lumière. La guerre a parfois de ces lots dont on se passerait bien. Les remparts étaient bordés de stalactites bleues argentées. Les hautes portes avaient du mal à s'ouvrir tellement le froid glacial figeait les choses, l'état général du rempart laissait à désirer, mais impossible de dire qui du climat ou des combats l'avait rendu ainsi...

le fer rouillé, les bois fendus, couvert de champignons par endroit, de mousse par d'autre, ou tout simplement de givre, des trous à cause des clous tombés au sol le tout risquait de s'effondrer au prochain assaut !... L’heure était venue de pénétrer dans ce royaume maudit du grand nord ou la terre est en glace. Notre mission était simple : Le seigneur m’avait envoyé explorer ces terres dites désertiques pour m’en assurer. Redoutait il quelque chose ? Peut être voulait il simplement les annexer ?

Ah si seulement nous pouvions trouver des sources chaudes ! L’émotion d’explorer des terres inconnues m’enthousiasma. Dire que l’aventure ne fait que commencer. On franchissait le rempart. Dès que les gros battants de la porte commencèrent à s’écarter, le soleil brillant jailli tel une cascade de lumière aveuglante. Alors que tous les hommes eurent le réflexe de mettre leur main, j’avais simplement fermé les yeux.

J’avais l’impression de sentir sa chaleur sur mes paupières closes. Je ne ressentais plus le froid. Puis je n’entendis plus rien. Je r-ouvris les yeux et contemplai la salle vide du holocom 4.

les néons clignotaient. l'alerte rouge sonnait. la salle béante fut brusquement prise de tremblement. on attaquait le vaisseau et celui ci devait prendre cher pour vibrer de la sorte. Comment cela se fait il que je n'ai pas été prévenu plutôt afin de rejoindre mon poste de combat me disais je intérieurement.

Pourquoi le hangar holographique à photon ne s'était il pas désactivé lors de l'utilisation de l'énergie auxiliaire réquisitionnée par le combat. les questions se bousculaient dans ma tête. Soudain l'écho d'une explosion retentit. je fut projeté au sol. Alors que je pensais que mon heure était venue, j'aperçu quelqu'un entrer dans le hangar à quelques metres de moi. mes oreilles bourdonaient.

le holocom se remit aussi tôt en route ! Derrières les portes du rempart qui venait de s'ouvrir, se tenaient debout, fixes, fiers, et me défiant, des Gorgons armés de haches et de marteaux ! Il est étonnant parfois de voir à quel point une simple seconde peut être longue et remplie. Nos regards se croisèrent. Ils avaient l'air aussi surpris que moi, pourtant c'était bien eux qui attaquait le vaisseau non ?

Suis je mort ? est-ce un de leur jeu ? qu'en est-il des autres hommes de l'équipage ? La nature des Gorgons elle n'avait pas changée. Ils hurlèrent un cri inhumain c'est le cas de le dire et se précipitèrent dans ma direction en vociférant des nom d'oiseaux de Gornos, en faisant tournoyer leurs haches au dessus de leur tête. Amusant, me dis je pendant une fraction de seconde comment la fiction peut parfois rejoindre la réalité.

Les Gorgons était l'une des premières races que l'humanité avait rencontré dans sa croisade spatiale, et ces êtres mi fauve mi homme, non sans rappeler d'aspect nos ancêtres primates, appelés parfois fauvom' par les plus extrèmes d'entre nous, arboraient toujours une hache à la ceinture, arme sacré selon eux, barbare selon les miens, rappelant aux gens de mon monde son histoire ancestrale basée sur la guerre et la bestialité, bestialité affichée avec honneur par les Gorgons et rejetée par mes semblables, pas étonnant qu'une guerre ait rapidement éclatée entre nos peuples, eux nous considérant comme de faibles et chétif petits êtres pâles, empiétant sur leurs territoires de chasse, et nous les considérant comme des... fauvom. D'ailleurs comment expliquer que ces êtres que nous qualifions de primitifs aient pu atteindre une technologie semblable à la nôtre ? Mystère... l'aurait il volée tel un trophée de chasse ?

Bref, l'instinct et mon CMR (conditonnement militaire des réflèxes, sorte de suggestion hypnotique développant la haine et l'agressivité lors des combat, mais surtout éradiquant au maximum la peur) prirent le dessus sur ma propre volonté et sans réfléchir je me jetai moi aussi en criant à faire éclater mes poumons, épée à la main prêt à en découdre, courant vers eux à en perdre haleine, si je devais y rester, il y aurait du sang, et pas que le mien ! Einstein l'avait prédit : "J'ignore quelles seront les armes de la troisième guerre mondiale, mais je sais que celles de la quatrième seront des frondes et des cailloux".

Il n'était vraiment pas loin de la vérité. Me voilà courant comme un forcené vêtu en habits d'une autre époque.

Le choc fut brutal, bestial, inhumain. Un Karak, une espèce encore plus sauvage que les Gorgons, mi reptile mi je ne sais quoi, mais à forme grossièrement humanoïde, bref un Karak sorti d'on ne sait ou, arracha la tête de l'un des trois Gorgons.

Les deux autres réagirent avec la vitesse de la fureur et de la rage. Le Karak périt rapidement emportant avec lui un deuxième Gorgon. Alors que le sang froid à l'étrange couleur du Karak abattu se déversait sur la neige il se mêla au jus pourpre du sang des deux autres Gorgons dans un gargouillis immonde. Seul contre trois je n'avais aucune chance, mais maintenant le duel prenait une toute autre dimension.

Arrivé à quelques pas l'un de l'autre je me lançai dans une glissade improvisée sur la neige en plein sur le Gorgon. Celui surpris tenta d'abord de m'ôter la tête à l'aide d'un coup latéral de sa hache qui vint heurter mon bouclier avec toute la violence de la force brute d'un guerrier fauvom. Mon épée lui entailla la jambe, mais sous sourciller, il me relança un autre coup rapide avec la vivacité d'un animal blessé.

J'eu à peine le temps de relever le bouclier, que celle ci le heurta à nouveau avec une force inouie. je n'arrivait pas à toucher le Gorgon de mon épée. Dans un concert de moulinet habile et puissant les coups s'abattaient à répétition sur mon bouclier, si bien que je finis par céder. je sautai soudainement en arrière alors que je sentai mon énemi prêt à se déchainer sur moi. Le Gorgon perdit l'équilibre et tomba en avant. Saisissant l'occasion, mon glaive vint se planter dans son échine dans un craquement d'os sourd.

Mon bras meurtri me faisait atrocement mal. mais j'étais sauf. Il n'y avait plus personne derrière moi. Les guerriers avaient disparus. je n'entendais à travers le vent que leur murmure, comme l'écho d'une foule, mais pratiquement inaudible. Personne. Personne hormis moi ne se tenais désormais devant la porte du grand nord. Etais je en train de rêver ? ou est la réalité ? L'holocom ne répond pas à mes commandes. Et le vaisseau ? c'était l'alerte rouge tout à l'heure. Qu'est devenu la passerelle ? Que fais le Commandant ? Pris de panique à travers toutes ces questions sans réponses je fus pris de larmes nerveuses et de tremblement (la fin du CMR).

Mais je suis un officier je dois me ressaisir. Essayons de voir les choses positivement. J'ai trois Gorgons et un Karak mort devant moi. Je suis en vie. J'ai un peu mal au bras gauche mais çà ira. Je suis seul, mais je suis armé et habillé comme il faut pour tenir assez longtemps dans ce froid photonique. Fouillons les corps m'ordonnai-je. Les convulsions nerveuses de mon adversaire s'étaient stoppées. je visitai frénétiquement avec dégout toutes les poches de l'uniforme de l'empire rouge.

Rien ! Ces sauvages n'avait rien d'interessant sur eux. Voyons voir, j'étais dans le Holocom, en simulation historique, soudain, déconnexion des photons, alerte rouge, le bruit d'une torpille, le vaisseau qui tremble beaucoup. Ok. On a du être attaqué par surprise. ils ont du tirer un premier missile qui a traversé la coque extérieure ce qui a déconnecté l'holocom. Puis Ils ont du tirer un second missile à bout portant, incensé ! je suis tombé. Puis il se sont infiltrés à bord tels des pirates pour l'abordage grâce au trou dans l'exo-coque. Beaucoup de mes collègues ont du mourir si on en est arrivé là. Si ça se trouve ils sont venus à bord car leur vaisseau est trop endommagé pour assurer leur survie.

Ces sauvages ont été bien mal avisés de tirer un missile si près de nous.

Les particules quantiques émises par les radiations et les différents système énergétiques dont du interférer avec le programme de l'holocom en pause. Cela expliquerait l'apparition des Gorgons dans ma simulation. Il n'y a personne d'autre, çà signifie que je suis coincé ici dans le programme, mais que l'holocom fonctionne toujours. Donc le cervo-control-principal tient le choc malgré tout. Notre équipage est plus nombreux. les secours finiront bien par arriver.

il se mit à neiger. Les flocons s'épaissirent peu à peu. Puis ils devinrent lumineux, brillant. Encore un dérèglement des photons me dis je... mais non, je sentais qu'il s'agissait d'autre chose. Au bout de quelques instant je n'y voyais plus rien, totalement ébloui, et bercé de la chaleur confortable du vaisseau.

Puis je me sentais flotter. Oh non ! les systèmes de survie ont été touchés ! il n'y a plus d'apesanteur artificielle !

Tel un bébé inoffensif et surtout vulnérable, j'attends bloqué là, à la dérive, enfermé dans une pièce ronde, chaude, lumineuse, mais j'attends quoi en fait ? Je finis par m'endormir, usé. Les heures passent. Je dors bien.

Ma tête heurte le mur, pas assez fortement pour me faire vraiment mal mais suffisamment pour me réveiller. Je suis allongé, les lumières sont éteintes, mais je distingue une ligne lumineuse à ma gauche pas très loin de moi. Je suis dans un lit douillet même si la pièce ressemble à une prison. En face de moi, un écran est en veille, je l'aperçois dans cette faible obscurité. Je me lève pour aller voir ce que cache cette lueur qui se dégage de l'interstice froide du mur.

Après avoir ouvert le panneau coulissant, mes yeux tombent sur un jardin illuminé par un soleil de juin agréable, où la température est douce. C'est le matin. Putain faut que j'aille bosser !

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