L'éléphant

azmilya

A l’horizon, lorsque l’aube se fait sentir

Et que la poussière brille de mille feux

Un pachiderme solitaire semble fuir

La trompe au vent rempli d’aveux


Ce vieux colosse aux pieds d’argile

Prends le long chemin du mouroir

Si son cœur est noble et son cœur fragile

Ses pauvres défenses n’ont plus d’ivoire


Mais qu’importe ! Il avance lentement

Dans la faune assombrie par la nuit

Usé de fatigue et de ressentiment

Il sait que pour lui c’est fini


Il s’enfuit d’un pas calme et tranquille

Balançant sa petite queue qui frétille

Se souvenant de toutes ces belles choses

Et surtout de celle qui fut sa rose


Puis il s’arrête fixant un instant la lumière

Son repos commence dans ce cimetière

Entouré d’ancêtres et de défenses en or

Il se laisse tomber et doucement s’endort...

 

Azmilya

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