L'ennivrante inconnue

joss-cat

Un corps kaléidoscope,

Mariage mobile d'éclats colorés

S'approche en cinémascope

Sous le regard de l'été


Dans le clapotis du rivage se faufile l'empreinte de son pas, forgée d'os et de mystérieux alliages, ainsi qu'un extrait de la mine de cuivre enjouée de son visage


Des morceaux de marbre

D'émail et de miroirs,

Façonnent l'algèbre

De ce qu'elle veut bien laisser voir :

Assiettes cassées, galets de jardins Japonais,

L'ont habillé de secrets

Et je cherche jusque dans son ombre

Qui pourra bien me répondre


Femme de quartz et de lumière

Elle doit être née de l'esquisse

D'un trait de matière Le jour d'une éclipse, Peut-être.


Sans trop la déranger

Rompre le silence,

Tenter de lui parler

Pour qu'elle s'avance,

Avant que les rayons d'un soleil insolent

Ne l'emportent dans mon sommeil

Mais c'est déjà trop tard,

Dans le ciel, des canadairs

Couleurs grenades,

Déversent leurs flots abattus

En tirs tendus,

Sur mes interrogations en embuscade.


C'est le déclic, le déclin Laisser glisser le sable entre mes mains... Et revenir demain. 

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