L'ennui

Djamel Rouai

Rien ne me surprend,
Dans ce temps qui pèse,
Et à la fois fulgurant,
Rien de ce que je vois,
Ne suscite ma joie,
Je ne ressens plus le gout
Pour ces femmes impures,
Ni leur vin d'ailleurs,
Qu'elles prétendent si doux
Je retourne à la rivière,
Et sans crainte ni remord,
Chasser le torrent de pierre,
Aussi passé-je à l'onde pure,
Provoquer pour sûr,
Ce méchant loup,
Et lui rendre les coups
Puis je cours dans la pluie,
Reprendre à l'ancien pommier,
Le fruit interdit
Je dors dans les bois,
Écoutant les voix,
Maudissant la nuit,
Pour que se noie l'ennui,
Car se réveille en moi
Une forêt infinie.

Rouai Djamel:09/11/2014

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