La vie mortelle d’Emma
clarime-de-brou
Le 12 septembre 2012 on retrouve chez elle, à même le sol, le corps sans vie d'Emma 37 ans. Le légiste révèle une overdose de substances toxiques. Mariée au médecin du quartier depuis 13 années, ils avaient eu une fille. Sa famille raconte un quotidien de ménagère car elle ne travaillait pas. Elle décrit en Charles, un mari aimant, ajoutant non sans incompréhension, que son épouse avait tout pour être heureuse, en femme honnête. Or, il s’avère que, d’après d’autres témoins, lorsque le docteur était de garde de nuit, Emma sortait pour ne revenir qu’au petit jour, les traits tirés et les vêtements froissés. Elle était de celles qui se rêvaient une autre vie et ambitionnait de devenir une célébrité. Elle souscrit un crédit projetant de subir plusieurs opérations : une esthétique au-dessus de ses moyens. Le suivant servit à dissimuler le premier et ce fut l’engrenage. Un de ses amis psychanalyste Richard Maller explique le besoin pathologique qu’avait Emma d’être regardée intensément pour se sentir exister. Et c’est prise dans cette logique, qu’elle se choisit un amant. Quand il lui préféra finalement son épouse, elle en connu un autre avec lequel se raconter la passion et encore un… « Tous forcément décevants » ajoute le psy. La routine pour Emma était mortelle et la police conclut au suicide. Les médicaments prescrits pour lui donner le goût de sa vie ont stoppé cette course désespérée que ses proches avaient ignorée. A moins que ce ne soit leur cécité.