L’ère de notre temps
Hervé Lénervé
J'aime bien ce site. J'aime bien les commentaires bienveillants que les visiteurs me laissent. J'aime bien converser avec eux, même si cela ne va guère plus loin que quelques plaisanteries échangées. Et, alors ! S'il m'est plaisant à moi de plaisanter avec des amis ? Même si je préfère, en général, boire des shots avec eux et fermer ma gueule pour écouter. Et, alors ! S'il m'est plaisant de rire là, où il vaudrait mieux pleurer. Et, alors ! Si j'écris des conneries, là, où la connerie devrait s'arrêter dans ma gorge au nœud qui la noue. Faire la nique à la morosité de notre temps, que l'Histoire aurait appelé, ERE, si elle en avait eu le temps. L'ère de la fin, l'aire d'un requiem, l'air qui nous manquera pour emplir nos poumons. Nous entrons, nous sommes entrés, nous y sommes, nous sommes les derniers Hommes sur Terre. Bon débarras ! Dans des millénaires de millénaires d'années après notre ère, la vie réapparaitra sur ce caillou déserté que l'on croyait nôtre. Elle sera bien différente, le milieu ne l'étant pas moins, beaucoup trop de carbone dans les vents, beaucoup trop d'irradiation dans les sols, le vivant sera bien différent de notre vivant, qu'importe ! L'essentiel restant, qu'aucune conscience animal n'apparaisse jamais, pour en sortir un de sa gangue Naturelle. Oui ! Je plaisante là, où rien ne suscite la plaisanterie. L'ironie et la dérision en dernier rempart à l'inéluctable.
Assis par terre, je regarde ma Terre, du moins le petit bout que j'en vois. Des arbres majestueux qui lèvent leurs branches au ciel, comme pour prier, pour nous supplier, nous, les Nouveaux Dieux, d'arrêter nos conneries. Mais, il est bien trop tard et qui écoute encore les arbres ? Donc, je les regarde tant qu'il en reste de majestueux, tant qu'il me reste des yeux, tant qu'il me reste un esprit pour comprendre que c'est moi qui les tue.
Et, alors ! S'il m'est plaisant de plaisanter pour cacher, sous le masque du clown, une lucidité qui fait mal. L'homme moderne le fut de tout temps en son temps, l'homme moderne d'aujourd'hui le restera à jamais comme le dernier comique de l'ère de la Vie humaine. Autant en rire, non ? Moi, j'en ris aux larmes.
Un pessimiste répondra à ses détracteurs. « Non ! Je suis lucide, c'est tout ! »
Un optimiste ne répondra rien, il sourira seulement. Je veux encore croire en une chose, mon ultime et dernière croyance, je veux croire en celui-là ! Puisse-t-il inverser la course des folies, modifier la courbe de Gauss et ramener la raison dans les têtes et sur la Terre. Amen !
Rions, rions pour ne pas pleurer ! Saoulons-nous de rires, ne nous retenons pas surtout, et c'est ce qui nous restera peut-être lorsqu'on sera trop vieux pour courir, marcher, aimer...Ah ! Ben, là, je vais te coller le bourdon !!! Mais non, mais non !!
· Il y a environ 7 ans ·Louve
Mais si, mais si ! Le bourdon à fond la caisse et je m’en ressers un verre.
· Il y a environ 7 ans ·Hervé Lénervé
Alors là vie est belle!!!
· Il y a environ 7 ans ·unrienlabime
Youpi ! Hourra ! le petit chat, miaou, miaou !
· Il y a environ 7 ans ·Hervé Lénervé