Les abysses, la réponse et les questions. Le futur, les démons pas aussi morts que je le voudrais et allez savoir ensuite…
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GOÛTE MON ENFANCE ET SUCE MA SOUFFRANCE
L’essence des choses est à lire entre les lignes.
GOÛTE MES DOLEANCES ET AMUSE MA DEMENCE
Les sens des gloses resteront mes secrets indignes.
En ce moment, j’écris de plus en plus. Rentrée oblige, je stresse un brin…
J’ai répondu à un commentaire sur un texte puis j’ai senti que je devais le faire… un peu comme quand on sent que le vomi va venir nous troncher la gueule après un cul-sec de trop (pardon).
Mon commentaire donnait ceci : « Oui, un jet comme tous les textes avant... tous ont été fait en un jet de couleur... sur des musiques ou avec des relents d'alcool...
Les véritables épreuves commencent lundi pour moi... je vais recommencer à griffonner le papier plutôt que la feuille virtuelle... ».
Mais je vais faire une exception parce que j’ai envie. Ce n’est pas vraiment plus compliqué que cela…
Il était une fois… dans une contrée connue… un petit garçon. Il avait été élevé par des démons qui s’ignoraient. Même lui, alors heureux avec eux, il ignorait tout de leur nature. A l’école, avec les démons, avec les anges, il ne comprenait pas son entourage. Juste les cours, ça oui alors…
Un jour, alors qu’il avait grandi tant bien que mal… ne comprenant ni le pourquoi des choses ou des gens, il découvrit d’étranges lunettes à côté de son lit. Surpris, il s’en approcha… s’en saisit… les porta…
Même les pierres, même les arbres, mêmes l’histoire ignore si voir le monde avec ces montures était une bonne idée. Toujours était-il qu’il les avait mises.
Et ce qu’il découvrit lui fit horreur.
En portant ces binocles magiques, un tout autre univers l’agrippa… avec des griffes… avec des crocs et du venin parfois…
Les garages devinrent des abattoirs d’enfants, les exemples des pendus, les mots triviaux se muèrent en insultes et le quotidien devint flagellation.
Evidemment, il enleva les lunettes pour se soustraire des horreurs qu’il avait vues à cause de ces montures plus maudites que magiques (enfin, ça se discute).
Et tout redevint normal, à son plus grand soulagement. Pour les quelques jours qui suivirent du moins. Car, quelques temps plus tard, sans même avoir remis les lunettes, il revit les abattoirs et les pendus.
Paniqué, ne sachant plus à qui se fier, il alla cueillir dans un champ une fleur que d’aucuns avaient dépeinte comme la plus belle et la plus salvatrice de toutes les plantes du monde entier.
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MON CŒUR ÉTAIT UN GRAND DESERT
QUI SOUFFRAIT DE N’AVOIR CONNU QUE L’ENFER
ET PENDANT CE TEMPS J’HESITAIS SANS CESSE
ENTRE LE CAUCHEMAR ET LE RÊVE D’UNE CARESSE
« Viens, allons trouver une autre place. Celle-ci ne me plait plus trop. Je voudrais voir autre chose avec toi, un autre lieu, une autre ville, te faire voir tout ce que je peux, tout ce que je veux, de bien, de chaud, de simple. Pour toi et moi ». Devant les étoiles et la lune en témoins, je lui avais demandé de m’accompagner. Par la main, elle m’avait donné son accord.
Et le jour suivant, sous un soleil tout ce qu’il y avait de plus banal (ce qui faisait son immense cruauté), elle m’avait dit non, d’un coup sec, d’un coup violent.
Et le fil, finalement, s’était rompu. Et les visions, à termes, étaient revenues. Pourtant, on m’avait dit tant de bien des fleurs et de l’amour. Mais voilà qu’à cause de ces mensonges, j’étais contraint et forcé d’accepter la douleur d’aimer. En plus…
Les idiots disent que le pire en enfer, ce sont :
- les flammes
- les démons
- le désespoir…
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HAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHA !
Pfiou ! Je n’avais pas autant ri depuis longtemps. Merci les idiots…
Bref où en étais-je ? Ah oui ! A la douleur de son non, comme le sabre et la chair. A la douleur de son nom, puis le marbre de notre amour inexistant, point d’arrivée des nuages du « tout-en-bas ».
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SUR UN VIEUX SYLLABUS J’AVAIS GRIFFONE
UN POEME AUX SONNORITES EFFRONTEES
CELUI DE LA FIN DE MES SOUFFRANCES
CELUI QUI M’AIDERAIT A DETRUIRE L’ESPERANCE
Le poème des pendus
Serre, serre, vipère en fil, serpent de fer,
Arrache mon air, enlève cet air amer,
Détruis mes rêves, leurs chimères, ma vaine ire,
Cet état déliquescent, ma haine qui empire.
Siffle, siffle, pénètre en la danse des feuilles,
Brise avilissante, vent noir, chante mon deuil,
Murmure, susurre, dans toutes les madrures,
La mort, ma folie certaine, en cet arrêt sûr.
Saigne, saigne, douleur ancienne, esprit en peine,
Baignez dans ma haine, vieux sanglots, larmes vaines,
Voilà mon bagne, visible, voilà mes chaines,
Voilà ma hargne, tangible, voilà mes veines.
Ne le sens-tu, lecteur obtus, ne l’entends-tu?
Ce tocsin qui nait du sang des pendus,
Clameur lugubre, écho d’un ultime frisson,
Cri insalubre, rappel d’une vie sans fond.
Adieu, adieu, pauvre vie, existence creuse,
Souffle court, j’étouffe, tu m’as tué, sève hideuse,
Mort à présent, destitué, roi déçu, déchu,
A jamais, pour toujours, enfer fou, mort indue.
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BRUXELLES EN FLAMMES FAISAIT PEUR A VOIR
IL NE FAISAIT PLUS BON VIVRE DANS CE GRAND ENFER NOIR
ET MON SOURIRE DANS LE VACARME FAISAIT PEUR AUX PASSANTS
J’ETAIS SUR LE FIL DE LA VIOLENCE ET LE PLUS DANGEREUX DE TOUS LES DEMENTS
Dans une grande maison de rebuts nantis, je subsistais en espérant des lendemains plus jolis. J’avais résolu d’essayer de vivre malgré la cohue d’idées de mon esprit meurtri. Ma misère d’être se renforçait encore dans le décor ambiant. Le visage en sang, les mains en sang, les yeux en sang. TOUT EN SANG ! Tu disais que tout irait pour le mieux, qu’il fallait cesser de prendre le taureau par les cornes, qu’à force de me battre contre lui, j’étais devenu pire que violent, pire que lui.
« Quand tu regardes l'abîme, l'abîme te regarde à son tour ». Nietzche.
Peut-être avais-tu raison cette fois-là. Cependant je n’avais que ce choix. Qui sait ce qui serait advenu si je ne l’avais pas fait ? Les démons n’auraient pas attendu que tu ailles mieux pour commettre mille forfaits.
Il fallait que je me pervertisse pour parvenir à te sauver de la fin sur ta gorge fragile. Il fallait que je sacrifie une partie de moi pour t’aider à tout refaire autour de toi. Les reliquats d’innocence que j’avais alors s’envolèrent, mes heures d’enfances s’égrenèrent et mes premiers pas dans l’enfer commencèrent. J’étais parti comme un soldat sur les chemins du noir profond, du noir intense, de ceux dont on revenait en claudiquant, de ceux dont on revenait en chialant.
Sur les sentiers de la folie, des guerriers poussaient des cris. L’un d’eux, les mains meurtries, se mit à crier ceci :
« SALOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO
OOPE ! Je me remémore encore ce blond. Tes cheveux jaunes, tes dents parfaites et ta voix douce. Une lumière engoncée dans un quotidien sombre. C’était comme une aiguille dans mon crâne. Constater que tu allais partir pour un non ou pour un oui. J’en ai des soubresauts de colère à t’imaginer gratifier un autre. On m’avait dit : « tente ta chance et tu verras ».
« Ce n’est pas parce que t’es dans le fond du trou que tu n’as plus droit de suçoter toi aussi un brin de lumière. »
Vous n’avez rien compris. Le fond du trou, ce n’est pas le pire. Le pire est dans la petite lumière. Indicible, irrattrapable. Si d’un coup de tête elle décide de se barrer et de se caler ailleurs, c’est là que vous touchez le fond.
Mais je n’allais pas rechigner devant le rai d’espoir tout de même. Dans la nuit noire, les hommes hurlent pour un peu de feu mais crèvent davantage de l’avoir perdu. C’est dans cet état que j’ai tenté de boire à la source lumineuse. Décadence et déception, trublion d’amour dans une merde sans fond. ».
Il est là l’enfer, dans la lumière…
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JE SUIS SORTI DES GRIFFES INFERNALES
PENDANT UN AN BATTU PAR CES DOULEURS EN RAFALES
PENDANT DES ANNEES A ERRER SUR LES CHEMINS DES INSENSES
ET MAINTENANT QUE J’AI VAINCU LES DEMONS DU PASSE…
(Je les entends encore parfois derrière la porte)
Toc Toc
Je ne vois plus pourquoi démon,
Tes dents rentrent encore dans ma chair,
Je ne sais pas comment rouge félon,
Ton venin m'atteint malgré ces quelques vers.
C'est comme si mon armure se fendait,
A chaque mouvement de tes yeux bruns,
Comme si ce feu ne pouvait être éteint,
Comme si ces mois n'avaient servi à rien,
A part me confirmer l'horreur que je savais,
A part me dessiner de ta cruauté les traits.
Pourtant les flammes ont disparu,
Même les larmes se sont tues,
Face à l'enfer et ses démons,
Bien qu'à mes portes ils restent légions.
Je ne sais pas, je ne comprends pas,
Ce n'est plus l'enfer, ce n'est plus l'effroi,
Juste des dents frôlant une aorte,
Juste un démon toquant à ma porte.
Je suis effrayé de constater que je représente à moi seul mes plus horribles peurs. Les peines de mes heures sombres naissent dans le marasme de mon penser-décombre. Ruines de mes ruminations, nuit de mes mutilations. Je me souviens d’un temps, je me souviens de notre fin des temps. Le sang sur mon encre m’éradique souvent de la réalité. Le vent sur mon ventre me rappelle ma condition de profond écorché. J’écris un poème avec un brin d’amertume, j’écris le visage blême avec la tête dans la lune. Je voudrais du sublime dans ces quelques lignes, je voudrais des jolies rimes avec un amour digne… de nous… juste pour une fois…
L’écume de mon penser-ruine explose et j’hume l’air en me croyant indigne. De toi, de tes yeux, de tout cela. La guitare vibre pendant que je danse à l’air libre, le violon joue pendant que nous nous enlaçons joue contre joue, le tambour me rend hagard et toi tu danses les yeux dans le vague. Tu as ton penser-loin, j’ai mon penser-vestige, tu as ton penser-là, j’ai mon penser-décès. Tes yeux sont cruels, les miens sont gentils. C’est parce que toi tu vis, c’est parce moi je passe à trépas.
Mes larmes sont des serpents qui crèvent de t’avoir vue pour la énième et la dernière fois. Mon âme est une enfant qui rêve de t’avoir rien que pour moi. J’aimerais te dire mon repentir de t’adorer, j’aimerais partir en ne pensant qu’à t’aimer. Je me souviens du beau passé, je me souviens de tes baisers, de ton odeur et sa saveur. Rien n’avait de sens, tout était beau, parfait et génial.
Tout était faux, surfait et létal…
TOUT !
Enfin… maintenant que les beaux jours comme les tempête sont passés, peut-être vais-je pouvoir enfin continuer d’exister. A l’ombre des jeunes lettres en fleurs, au temps perdu puis retrouvé. Et Swann m’en soit témoin, je ne ferai plus de promesses à ce destin crétin…
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ouais ça claque et quelle claque !!! Toi aussi tu fais partie de ces êtres qui naissent avec une faim incommensurable...
· Il y a plus de 11 ans ·Apolline
Ecriture à la machette, coupe franche, claire, belle ... Il n'y a aucune excuse à faire, aucun pardon à demander, même entre parenthèses ;-) Tes mots se boivent cul-sec. Prosit !
· Il y a plus de 11 ans ·dokus-k