Les Araignées.
eden-paragallo
La reine trône au sommet de mon cerveau,
Les autres tissent des toiles
D'un bout à l'autre de la caverne.
De fines toiles brillantes.
Moi je souffre
Comme une martyre
Prête à mourir.
Elles sont hideuses,
Énormes ou petites,
Noires comme la suie
Et recouvertes de poils.
Je crie en silence,
Mes mains sur mon crâne,
Humides et tremblantes,
Ne parviennent qu'à accentuer
Ce mal qui ronge ma tête.
Elles grouillent çà et là
En faisant claquer leurs crochets.
Elles font grincer les fils translucides
Avec leurs longues pattes velues.
Parfois elles se battent pour avoir la meilleure place,
Auprès de la reine.
Elles aiment jouer avec leurs proies,
Puis se délecter de leurs chairs.
Ne suis- je rien de plus
Qu'un jouet de divertissement,
Un amuse-gueule aliéné
Qu'on prépare soigneusement
Pour le grand soir,
Paré en bouffon du roi?