Les corbeaux

silhius

Un corbeau s'est posé, la-haut sur une branche.
Mon corps se reposait contre ta pâle hanche,
Rêvant en silence des mythes du futur
Et des lendemains bleus que chante l'aventure. 

Deux corbeaux sont posés, la-haut sur une branche.
Viennent les doutes que courbent les nuits blanches.
Pour ce regard lointain que j'ai tant cru aimer,
Mon âme d'un effroi sans fin s'est abimée. 

Trois corbeaux sont posés, la-haut sur une branche.
Enfin sur votre vie, teniez vous revanche.
La beauté sans remords a tourné Milady,
Phryné éternelle qui luit dans l'infini. 

Quatre corbeaux s'envolent du haut d'une branche
Sans que ma mémoire pour vous jamais ne flanche.
Noir le cruel néant de mes pensées se fige
Sur des souvenirs d'or qui ne sont que vestiges.   

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