Les Enfants du Néant
obud
Ainsi naquirent les enfants du néan.
Complotant dans des chambres rouges,
sous des piles de sous-vêtements
qui ne leurs appartenaient pas,
pour des rêves dépassés,
dont ils riaient déjà.
S'extasiant devant le miroir de l'ascenceur,
en digérant les glaciers de l'everest,
en se foutant du reste,
et de la terre.
Ceux-là préfèrent endurer leur mal comme des poissons,
tournant sans fin le long d'apirations décrépites
au sein desquelles ils ne se retrouvent même pas,
frappant de leurs mains blêmes
les rythmes tribaux d'une vaine célébration,
emportés dans le mensonge millénaire
d'une réussite tracée par des cons.
Tout est beau,
aussi faux qu'inatteignable.
Rêve plein de failles
humain dans sa tendresse imparfaite.
Le quiproquo,
intense et constant,
rappelle ses brebis galeuses
mordues aux jarrets par une myriade de roquets à lanières de plomb.
Qui n'a pas pris sa réservation ?
Crache sur ce jeu dont l'issue se précise un peu plus à chaque pas peu assuré ?
Retour sur image foirré,
participation forcée.
Une fois de plus,
je tourne les talons.
Plaisir primaire d'évasion vers ma simple, unique, vérité,
plutôt que trop aisée, sanglantes, conversations.
Intéressants, une vision étrange d'un monde réel. Serait-ce une métaphore de notre propre existence ? Et oui nous tournons en rond dans le bocal de la vie.
· Il y a environ 12 ans ·Patrice Merelle