Les enquêtes d’Hercule Foireaux (17)

Hervé Lénervé

Le retour d’Hercule à l’intention, plus particulière, d’Eteine qui s’inquiétait de son absentéisme prolongé sans motifs motivés par la Sécurité Sociale.

Donc, voici que revoilà : Hercule Foireaux dans « Le mystère de la chambre fermée de la maison close. »

La jeune nouvelle pensionnaire de Madame Chaude avait été retrouvée, assassinée dans sa chambre fermée à double tours. Ah, oui, pardon, j'oubliais une petite précision : « assassinée, SAUVAGEMENT assassinée » tant qu'à faire, quand on peut. Les enquêteurs firent appel à Hercule, car ils se tournaient rondement les méninges en rond, à en attraper carrément une méningite carabinée, sans trouver une porte de sortie en issue à cette énigme. Tandis qu'Hercule, lui, se tournait les pouces par faute de taff.

Hercule s'était mis sur son trente et un, tiré à quatre feuilles, ça porte bonheur, pour visiter le couvent de  prudes jeunes filles. Il fut reçu par la mère supérieure, Madame Chaude.

-         Oui ! Que puis-je faire pour votre plaisir, monsieur ?

-         Bonjour, ma mère, je suis le brillant fameux détective Hercule Foireaux. je viens pour enquêter sur le fâcheux incident qui a terni la réputation de votre établissement quatre étoiles de mer sur le guide du routard au gros sac à dos.

-         Appelez-moi, ma sœur, mon fils, je ne suis pas encore mariée. Suivez-moi, monsieur Voiedeau, je vais vous montrer la cellule de la pauvre sœur Elisabeth.

-         Foireaux, Hercule Foireaux ! Pourrais-je parler aux pensionnaires qui jouxtent sa chambre à méditer.

-         Vous le pourrez, mais seulement en ma présence, je suis la garante de la vertu de mes protégées et si je ne les surveille pas, elles me volent sur le nombre de passes et les tarifs.

-         C'est tout à votre honneur, belle sœur !

-         Maintenant, sœur Elisabeth II venait d'arriver chez nous, je doute que ses consœurs puissent vous éclairer sur sa personnalité intrinsèque.

Dans la cellule mitoyenne, une belle jeune fille nimbée des voiles de la spiritualité et du mysticisme sensuel, répond aux questions du détective.

-         Comment se comportait sœur Elisabeth IV avec vous ?

-         Comme une belle salope, oui ! Rien à lui reprocher ! Elle avait la vocation professionnelle de la dévotion matérielle.

-         Surveillez votre langage jeune fille ! Sœur Elisabeth CMXXII n'était pas une salope ! C'était au contraire une pure pute patentée, estampillée par les bureaux Véritas.

C'était sœur Chaude qui veillait aux bonnes mœurs du langage châtié de ses pensionnaires. Hercule poursuivit ses investigations à tâtons de berger.

-          Votre cellule, jeune sœur est identique à celle d'Elisabeth à bouffer du foin. Comment procédez-vous quand vous êtes visitée dans vos intimités ?

-         La procédure classique, je ferme ma cellule à clef pour ne pas être dérangée dans mes ablutions spirituelles.

-         Et que faites-vous de la clef ?

-         Je l'avale par principe de précaution.

-         Donc plus personne ne peut entrer comme sortir de la cellule ?

-         Tu l'as dit bouffi !

-         Sœur Juliette ! Pas de familiarité, s'il vous plait, revenez à la décence bien séante ! Dernier avertissement avant la fessée au fouet.

-         Excusez-moi, mère Chaude du culte. C'était seulement le vagissement de la vitalité virginale de mon vagin.

-         C'en est trop, l'entretien est terminé, monsieur Cachalot, veuillez sortir !

-         Foireaux, s'il en plait aux Cieux, oui… à Dieu, aussi, admettons ! De toute façon, j'en ai assez, j'en sais assez, à présent, pour clore cette affaire de cellules closes de l'intérieur corporel. Nous en aurons la confirmation quand la médecine légale à médeciner aura pratiqué à l'autopsie du corps de sœur Elisabeth à bon dieux. Mais je sais déjà que le légiste ne trouvera pas de clé dans l'estomac de votre jeune consœur de sœur.

Voyez-vous l'énigme est claire comme du marc de café. Le dernier visiteur du soir de sœur Elisabeth (à mourir) bientôt, était claustrophobe, se voyant prisonnier, il fut pris d'une angoisse pathologique et dans sa frayeur maladive… tout le monde aurait fait de même, si, si, vous aussi, de même, itou… il éventra, étripa, éviscéra, scélérat, il salopa toute la pauvre sœur Elisaberk pour récupérer son trousseau et s'enfuir sans payer. Elémentaire ! Trop facile, eh, l'autre le bouffon ! Top là, l'enculé ! Qu'est-ce que j'raconte, là, moi, bon, je reprends dans le calme et la sérénité. Le grand détective dont j'incarne l'immanence présence, a encore résolu l'enquête en deux coups, trois mouvements de cuillère à pot de chambre.

  • mmmm...et si elle s'était assassinée sauvagement elle-même? Ça reste une possibilité mon cher Lock Holmès, pardon, mon cher Hercule Noiraud....

    · Il y a environ 6 ans ·
    P1000170 195

    arthur-roubignolle

    • Foireaux, si cela ne te gène pas trop ! Dans ton hypothèse on aurait retrouvé la clé de l'énigme dans la chambre. :o))

      · Il y a environ 6 ans ·
      Photo rv livre

      Hervé Lénervé

    • Bon sang mais c'est bien sur...Foireaux, Hercule Foireaux ! Désolé, je deviens un peu agaga (Christie) en ce moment...avec tous ces meurtres non-élucidés...

      · Il y a environ 6 ans ·
      P1000170 195

      arthur-roubignolle

    • Je préfère cela ! L’illustre Hercule Foireaux ne va pas se laisser traiter par un freluquet de ton espèce. Ventre saint bleu !

      · Il y a environ 6 ans ·
      Photo rv livre

      Hervé Lénervé

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