Les femmes enceintes battues

divina-bonitas

Chronique

On parle beaucoup des violences faites aux femmes par leur mari/compagnon, mais plus rarement des violences faites aux femmes enceintes malgré des statistiques alarmantes ni de la difficulté de prise en charge de ces femmes par les soignants.


La loi prévoit de faire un signalement mais comme me le narrait une étudiante, la difficulté est que dans ce cas et du fait du suivi mis en place par l'administration, beaucoup de femmes enceintes et violentées cessent le suivi de grossesse afin d'éviter que leur compagnon se venge et redouble de violence.


Le personnel soignant se trouve ainsi confronté à un dilemme cornélien: faire un signalement au risque que les femmes enceintes battues ne soient plus suivies et soient violentées ou violées dans le secret des chaumières, ou ne rien dire pour assurer le suivi de grossesse en portant la culpabilité de laisser des femmes dans cette situation dramatique, les deux options présentant le même risque de mettre en péril deux vies. 


Avons-nous assez de structures d'accueil pour ces femmes? Pour qu'elles puissent poursuivre leur grossesse sans se faire taper dessus tout en ayant un suivi médical ad hoc? Pour que les soignants aient des solutions qui en soient vraiment? A l'évidence non.

Pourquoi le sujet est-il si peu évoqué sur les ondes?

Je ne peux que vous inviter à consulter les études et statistiques à ce sujet pour comprendre l'ampleur du problème et de ses conséquences.

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