« Les filles aux mains jaunes »

Pendant que pourrissent les corps des hommes dans les tranchées, elles fabriquent des obus et jaunissent dans l'air vicié de l'usine.

Quatre femmes, comme toi et moi, propulsées dans la cadence du monde et qui s'agrippent au bout de tous les espoirs.

A la force de leurs bras, elles portent l'amitié et la solidarité aussi haut que des armes et si elles ne sont pas parties du même point, elles arrivent ensemble sur la ligne de révolte.

Michel Bellier aime ces femmes. Il cisèle à chacune et avec tendresse un parcours de fine intelligence, ponctuée d'explosions intérieures. La parole se libère sous ces petites bombes, les corps se découvrent, l'émotion s'autorise.

La guerre,  grand fracas des chairs et des âmes, la guerre, voleuse d'amour, elles en font leur affaire, les courageuses ! Les voilà devenir femmes tout entières, maîtresses de leur propre vie, les voilà droites et le poing levé.

Emotion jusqu'aux larmes, pincements, et une infinie tendresse pour ces personnages.

C'est  toi,  c'est moi, c'est cette énergie jaillissante des femmes de tous les temps.

Elles, nous, toujours.

Dire merci pour un si beau partage. Oui.