Les flocons de l'été

aile68

Qu'y a-t-il dans mon café? Un doux élixir d'amour, un mélange de soleil et d'arômes venus du Sud, un nuage de brouillard matinal, un brin de légèreté aérienne et le souvenir de toi mon amour. Si j'écris ces lignes, c'est en signe d'adieu. On ne sait jamais ce qu'il y a derrière les mots, les silences merveilleux, peut-être de la lumière qui ne demande qu'à jaillir. Trouver un autre remède, tout le monde a besoin d'espoir pour avancer, être inébranlable. Tous les possible, tous les espoirs perdus, sophistiqués se noient dans l'hésitation d'un baiser joli, blessé,et moi je n'ai que mes larmes pour me recréer, me refaire une santé qui tient la route. Une route où s'éparpillent de-ci de-là des colis, des fardeaux et puis une pointe de primevères, d'éternité piétinée par mille chevaux incandescents. Où vas-tu mon amour, je sais où tu es, quelque part au fond d'un parc où j'aime me promener,  y aller avec mon amie Jocelyne, lointain souvenir d'un bonheur inachevé de l'époque où il m'en fallait beaucoup pour être ko. C'était quand je sortais pour courir sous la pluie en plein orage d'été, je faisais revivre le mythe de Peter Pan, nous sommes tous des Peter Pan affirmés ou plus ou moins caché. Y a-t-il des Peter Pan amoureux? Je ne crois pas mais cette idée me plaît. C'est l'ouverture à des histoires et des romances infinies plus ou moins confidentielles.

Qu'il y-a-t-il dans mon café? La terre qui tourne rond j'espère, une campagne fleurie, la force d'un matin qui se réveille après une nuit de toutes les couleurs. On m'a dit que j'ai une écriture de garçon, c'était avant, bien avant le déluge des mots interdits, une censure qui démêlait le vrai d'un faux insistant, je n'ai jamais pu supporter le vrai amour charnel des amours passagères. Ma langue défaille, ma langue se trompe d'ennemis, à quoi pensent les jeunes filles dans leur lit? A l'Amour, le seul, le vrai, l'unique, celui qui naît dans les roses, et pas dans un vase sans eau. Moi mon vase est rempli de la bonne eau de pluie d'un matin frais, un matin de dimanche ou d'une après-midi d'un mardi qui semble quelconque de prime abord, et pourtant il ressemblait à une douce liberté où la paix me berçait, me berçait. Je m'étais achetée des bonbons et la voisine m'avait invitée à monter chez elle. J'ai répondu à ses questions comme une grande que j'étais, une adulte dans un corps d'enfant, Peter Pan avait de beaux jours devant lui. Oui, j'étais gauchère, oui je prenais un bain deux fois par semaine, qui encore? Par quelle curiosité les gens sont-ils piqués? Je suis faite pour l'amour et ses campagnes, fleurs de bois et de sang givré sous les flocons de l'été. 

  • Je suis amoureux ! Mais je ne me souviens plus de qui ? C'est con Alzheimer. :o))

    · Il y a plus d'un an ·
    Photo rv livre

    Hervé Lénervé

  • Celui qui te mériterait ou t'aurait mérité n'est pas de ce monde.
    Un texte magnifique, des pointes de regrets éparpillées qui le rend encore plus fort.

    · Il y a plus d'un an ·
    Lwlavatar

    Christophe Hulé

    • Mon ex me disait que l'amour courtois c'était pas son truc. Pourquoi me disait-il ça? Moi je voulais juste un gars avec qui rire et chanter. Le contraire de l'amour courtois. Bref...

      · Il y a plus d'un an ·
      Coucou plage 300

      aile68

    • L'amour courtois en soi est une vaste arnaque, rire et complicité, le contraire de la contrainte, l'amour comme un cocon, comme être bien chez soi, l'amour comme un sanctuaire.
      Ne pas laisser de côté ce qui blesse mais chercher à deux ce qui peut permettre de relativiser toute chose.
      Oui, l'amour est une chance, mais c'est comme au loto, il y a peu de gagnants.

      · Il y a plus d'un an ·
      Lwlavatar

      Christophe Hulé

Signaler ce texte