Les fous suivent le prince

zac-emen

Je saigne, misérable et sans ego, vide, inutile, sans autre talent que de bâtir des lignes de mots. 

Je souhaite toucher le fond de cette existence grise. Rester caché, creuser, et passer au travers de la banquise. 

Explorer les tréfonds de l'âme, là ou la folie réside. Là ou nul ne peut séjourner indemne sans payer tribut au maître du vide. 

On le connait sous plusieurs attributs : Sieur Névrose, orillion de Vincent, héros kierke-gardien, ou comte millénaire.

Prince des poètes, sa mère lisait dans les mares de thés, son père exécutait devant foule des taureaux blessés

Fils de la Lune, albinos aux yeux d'argent, il peut rendre artiste ou dément quiconque contemple son sourire étincelant

Arc de ciel reflétant l'éternité des astres, du cosmos et des trous de néants. Même les géants changent de trottoir quand ils le croisent le soir. 

Monarque sans couronne, sans royaume, sans château. Il n'en est pas moins le plus prospère des nobliaux. 

Puisses-tu un jour l'apercevoir, et puisse t-il te regarder derrière ses lunettes noires

Puisse t-il te montrer la voie du nirvana, ou te guider avec grâce sur le chemin du trépas. 

Signaler ce texte