Les gens de la mer -23-

"Moi vivant ma fille n'ira pas à Paris!"

Vlan! C'est la réaction de David à la connaissance des intentions de Véronique.

- Tu sais comment elle est la vie à Paris! clame David à sa femme. Jamais elle n'ira.

- Moi aussi j'ai réagi comme toi, quand Véronique m'a parlé. Mais si c'est vraiment ce qu'elle veut faire, on peut peut-être étudier le projet, non?

- Et qu'est-ce que tu proposes? répond David sarcastique.

- Nous avons d'anciennes connaissances à Paris. Tiens, Mireille par exemple, je suis sûre qu'elle voudrait bien héberger Véronique.

- Mireille? Mais ce qu'il lui faut c'est un logement près de ses cours de théâtre!

- Très bien, on cherchera ça. Y a des gens qui louent des chambres chez eux ou des chambres de bonne.

- Chez l'habitant ce serait mieux, tu vois.

- Ok, si tu veux. ça lui enlèverait le problème de la nourriture également.

- Décidément tu penses à tout! Je te préviens, il n'est pas question qu'elle ne mette pas la main au porte-monnaie. Elle veut son indépendance, très bien.

- Justement elle compte travailler.

- Et ses études? interroge David inquiet et toujours sarcastique.

- Quand elle trouvera du travail. Elle va mettre des annonces et faire des lettres de motivation. Elle pourrait continuer à travailler à la pizzeria, non? ça faciliterait les choses.

- Je ne sais pas si c'est une bonne solution, elle risque d'être cantonnée au boulot de serveuse après, et je n'aime pas ça. On ne sait pas dans quel troquet elle peut tomber. C'est dur comme travail. Diego est cool parce que c'est notre fille.

- Bon ne nous emballons pas. Voyons tous les points à étudier ensuite nous tirerons toutes les conclusions possibles et imaginables" dit Lili en prenant son souffle.