Les Gens Perdus
valulea
Personne ne le sait, et pourtant tout le monde l'est plus ou moins, c'est peut être pour ça.
Ils y a ceux qui savent qu'ils sont perdus, ils y a ceux qui ne le sont pas vraiment, mais ceux-là on les ignorera avec plaisir. Ils y a ceux qui croient ne pas l'être, la douce illusion du contrôle de sa vie... en fait ceux-ci ne le sont pas mais en aurait surement besoin. Il y a ceux qui l'ont été, ceux-ci sont probablement plus heureux que ceux qui ne l'ont jamais été.
A différents degrés, c'est chaque individu perdu qui construit le plus, mais surement pas quelque chose de palpable, enfin ça dépend.
Est-ce que je me perds en écrivant tout ça ?
Etais-je déjà perdu avant ?
Le serai-je toujours ?
De quelque façon, jamais suffisamment satisfaite de mes accomplissements, de mes agissements, de mes raisonnements ; ce n'est pas l'insatisfaction, mais l'infinité des possibilités de ceux-ci.
Êtes-vous perdus ?
Est-ce que c'est le monde d'aujourd'hui qui fait que nous sommes tels que nous sommes ?
Mais ce monde, c'est nous-mêmes qui le construisons, qui accomplissons, qui agissons, qui raisonnons.
Bref.
Le plus important est sans doute la façon dont nous réagissons, sans forcément en faire le choix.
Cette idée de contrôle, toujours, représente l'illusion, du bonheur, du progrès, de tout ce que la société nous formate à croire qui est bien. Se perdre pour être perdu, ou être perdu pour se perdre.
Qui le sait...
Être perdu, signifie peut être atteindre progressivement la connaissance de soi, et donc de l'autre, mais dans un second temps seulement.
La connaissance, via l'inconnu. Ne pas savoir, créer l'excitation de la découverte, l'abolition du superflu, le plaisir de l'essentiel, l'aventure du Carpe Diem.
Peut être. Peut être pas.
/
Crédit photo : Valulea