Les gens se meurent.

Christophe Hulé

Les « gens » dit-on, les « gens » c‘est qui?

Vous et moi ?

Pardon Monseigneur de vous inclure, vous qui êtes de l'entregent, que les gueux se contentent du caniveau et d'être encore en vie.

Vous êtes à la fois la somme et le tout. Le tout étant supérieur à la somme des parties.

Où veux-je en venir Monseigneur, quel honneur d'avoir pris la peine de poser la question. 

Les gens se meurent, pour faire court, votre volonté fait loi certes, mais aucun de vos sujets ne vous suit.

Vous pouvez aisément m'empaler sur le champ, cela ne vous grandira en rien.

Vos conseillers ne seront pas de cet avis, vous ne le savez que trop.

C'est en honnête homme que je me présente devant vous, bien conscient de la peine que vous prononcerez peut-être.

Je suis l'agneau prêt au sacrifice, pour vous rappeler qu'un temps vous étiez le berger.

Vous avez pactisé avec ces marchands de haine, oui, j'ose le dire, n'ayant plus rien à perdre.

Monseigneur, dites-moi ce que vous seriez sans votre peuple .

Vos gens crèvent de la misère au quotidien, et pourtant ils continuent à vous vénérer.

Je ne serais pas complaisant, cela reste un mystère pour moi.

Allez donc les visiter, vous prendrez alors la mesure de votre vrai pouvoir, et de vos obligations.

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