Les Hommes et les Sexto

little-alice

« Les femmes pensent Nous. Les hommes pensent Nous : moi et ma bite. »

Samantha - Sex and the City.

 

1er janvier: La soirée est déjà bien avancé, il est même déjà tard, très tard, enfin un texto de Jules qui me demande si je suis chez moi pour pouvoir passer. Bien entendu, je lui réponds de manière affirmative, ma valise est prête je suis opérationnelle pour mon départ du lendemain, j'ai rendez-vous avec une Amie à la Gare Montparnasse vers 10h pour prendre un bus qui nous emmènera à l'aéroport et hop direction Lisbonne. Et là, les texto de Jules prennent une tournure qui ne me plaît pas vraiment, et oui, je ne sais pourquoi certains hommes ont besoin de faire travailler leur imagination (pardon pas presque, tous les hommes en ont besoin) pour pouvoir se projeter dans les bras de quelqu'un, donc nous voilà parti pour une discussion sans fin par texto. Il a envie de jouer, donc il me demande de lui faire parvenir des photos sexy et de me mettre en situation pour l'accueillir. Pff, et encore pff, cette discussion nous l'avons déjà eu et il sait très bien que me prendre en photo moi-même devant mon propre miroir ne me plaît guère. Certaines femmes sont surement plus à l'aise que moi pour faire ce genre de choses, mais pour ma part c'est un véritable défi. Je suis donc entre deux sentiments : l'envie de lui faire plaisir en me disant que cela n'a rien de dégradant si la photo est belle, et celle de lui dire :

  « Tu sais quoi ? Rentres chez toi, laisses tomber, tu me saoules »

Bref, quelque texto plus tard me voilà avec mon plus bel ensemble de lingerie, devant mon miroir, avec mon téléphone dans la main…J'ai vraiment l'air idiot, je ne sais pas trop comment la prendre cette « Photo ». Allez, hop, hop, hop, bouche en cul de poule ? Non. Pose lascive ? Non plus. Problème résolu, il n'aura pas ma tête sur la photo ça va me simplifier la tâche. Quelques clichés et quelques retouches plus tard, ok, j'en valide deux et maintenant il faut appuyer sur la touche « Envoyer », et là d'autres questions viennent à moi : que va-t-il en penser ? Mais qu'est-ce que je suis en train de faire ? Allez, c'est parti, je l'envoie et j'attends. Un retour positif de sa part serait le bienvenu, j'ai déjà mis ma fierté de côté pour le faire donc s'il pouvait se fendre d'un compliment pour au moins flatter mon égo cela serait bien. Ouf, retour positif, mais c'est un homme il en veut plus, heureusement je suis une petite maligne j'avais anticipé, me voilà déjà en train d'envoyer la deuxième, j'arrive même à me trouver jolie et sexy dessus. Finalement, c'est un bon exercice d'acceptation de soi, mais ne poussons pas le bouchon trop loin, je ne suis pas en train de me découvrir une nouvelle passion pour les photos de charme. Une fois l'épreuve des photos passée, je l'attends comme prévu dans son scénarii (parenthèse : je déteste ce côté de notre relation où tout a besoin d'être prévu à l'avance, je suis quelqu'un de spontanée et d'imprévue, ça casse tout ce côté-là de ma personnalité) avec mon ensemble en dentelles noires au reflets prune, une paire d'escarpins noire et un gilet noir entre-ouvert, j'ai allumé quelques bougies et tamisé la lumière. A ce moment-là, je suis dans un état second, la boule au ventre, en train d'imaginer des tonnes de scénario possible. Il faut dire que nos différentes expériences sexuelles ont toujours été surprenantes, elles sont passées par différentes émotions : l'échec, la frustration, l'inachevé, le plaisir, la sensualité…Sursaut, c'est mon interphone, on respire, on souffle, ça y est, je ne ventile plus, bordel ! Je suis en train de lui ouvrir la porte en tenue légère, je me sens ridicule. Il passe enfin la porte et son attitude me rassure et fait redescendre la pression. Nous voilà donc en train de parler de Lisbonne. Parenthèse : je vous promets que discuter en lingerie fine n'est pas simple, à aucun moment vous n'en faîtes abstraction, toutes les deux secondes dans votre tête raisonne cette phrase :

 « Bordel, je suis en string sur mon canapé en train de taper la discut' ».

 Je suis très attentive à ses conseils, il aime cette ville et c'est un plaisir de l'écouter. Voilà, voilà, Lisbonne c'est fait, bon et maintenant il se passe quoi ? On se fait une partie de jeux vidéo ? Bah quoi en lingerie fine je suis au moins sûre de pouvoir le distraire et gagner. Non ? Ce n'est pas ça le programme ?

Ah, surprise ! Juste là derrière moi, proche, très proche, je sens sa respiration dans mon cou et ses bras autour de moi qui commencent à faire descendre mon gilet. La température vient de monter de quelques degrés dans mon appartement, j'en profite pour tamiser la lumière, car je sens que la situation va nous dépasser dans quelques secondes. Et là, tout en me tenant, il vient de me retourner face à lui et me pousse d'une façon si sensuelle contre le mur que je perds pied aussitôt. Nous voilà donc dans ma minuscule cuisine en train de nous embrasser langoureusement et sensuellement, nous ne tardons pas à nous rapprocher de la pièce principale pour rejoindre le canapé-lit. Je n'avais pas encore vu cette partie de sa personnalité, ce côté homme qui prend le temps, celui de vous dévêtir, de vous caresser, de vous découvrir, le tout avec une virilité et un sex-appeal déroutant. Son corps est parfait, son parfum envoûtant, ses mains à la fois fortes et délicates, tout n'est que perfection. Cette nuit charnelle est en train de me faire chavirer et je ne suis pas la seule à chavirer, nous sommes tellement en accord que le temps s'arrête et tout ce qui nous entoure disparaît, à tel point qu'une fois ce moment sensuel terminé, le fou rire prend le dessus. Je suis assise sur mon lit et je m'apprête à me lever pour récupérer mes vêtements dispersés çà et là.

Et là, je ne peux pas me lever, l'inclinaison de mon lit à comme qui dirait changé, j'ai l'impression d'être enfoncé dans un trou. Et j'ai raison, nous soulevons le matelas et là, surprise, ce ne sont pas une, ni deux lattes qui se sont faites la malle, mais 5, oh merde ! Nous avons complètement détruit ce qui me sert de lit. Après notre séance bricolage, nous pouvons enfin rejoindre Morphée pour les quelques heures qui nous restent à dormir, soit 2. Au réveil, tout est parfait nous prenons le petit déjeuner ensemble avant de nous quitter avec un baiser du bout des lèvres bien loin de cette fougue qui nous avait unie le nuit dernière. Tout était parfait, pas une fausse note, juste une nuit de plaisir partagé et complice, l'année commence d'une très jolie façon. Enfin, si on fait abstraction de ma tête le lendemain matin quand j'ai rejoint mon Amie à l'aéroport, en mode :

 

« Ouais je sais, je n'ai pas dormi de la nuit et le fond de teint de ne peut plus rien pour moi».

 

P.S : A l'attention de la gente masculine, la réciproque des sexto n'étant pas vrai merci d'éviter de nous envoyer votre virilité en gros plan, franchement de vous à moi ce n'est ni une œuvre d'art, ni excitant.

 

Moi, Alice, trentenaire, célibataire et fan de la bouche en cul de poule !

  • "j'ai vraiment l'air idiote".
    et donc, pendant la bricole, y'a eu consommation ou pas?
    parce que s'il y a eu consommation fo payer ma ptite dame.

    · Il y a environ 8 ans ·
    Default user

    Hiwen

    • lol le lit a été bien évidemment changé merci de vous en inquiéter ;-)

      · Il y a environ 8 ans ·
      Alice profil fb album

      little-alice

  • Tant pis pour les lattes, puisque c'était chouette ! Très amusant !

    · Il y a environ 8 ans ·
    Louve blanche

    Louve

    • Merci Louve c'est gentil, d'autres histoires dispo sur ma page FB https://www.facebook.com/MOIALICE/?fref=ts

      · Il y a environ 8 ans ·
      Alice profil fb album

      little-alice

  • Merci beaucoup si jamais j'ai commencé une page FB avec quelques illustrations, c'est un début mais bon il faut bien se lancer. https://www.facebook.com/MOIALICE/?fref=ts

    · Il y a environ 8 ans ·
    Alice profil fb album

    little-alice

Signaler ce texte