Les Lionceaux

David Claude

Les Lionceaux

Deux lionceaux,

Deux garnements

Pour quelques aliments,

Quelques morceaux

De proie, se chamaillaient.

Comme chat et chien,

Sur tout et sur rien,

Ils bataillaient :

L’un montrait sa vélocité

A attraper des sauterelles ;

L’autre, sous les yeux des femelles,

Avec férocité,

Courait faire meilleur carnage.

L’un agaçait un porc-épic

Puis le laissait à-pic

Pour qu’il pique l’autre avec rage .

Bien qu’aucun n’était vainqueur,

Chacun se faisait arnaqueur

En se proclamant grand gagnant.

Mais comme tout enfant,

Ils mettaient des velléités

A cesser les hostilités

Pour calmer leur voracité,

Pour dévorer avec avidité.

La sieste finie,

Reprenait le cours de la vie

Et la course à la suprématie.

La paix s’efface,

Tout à sa place

Pour chercher querelle :

C’est un apprentissage, une comédie,

Un jeu pour la survie.

Bien que l’on puisse voir une ressemblance

Avec les disputes d’une cour de maternelle,

L’ UMP et son conflit pour la présidence

N’est pas, à l’évidence,

Même chamaillerie que la petite enfance :

C’est combat de coqs pour la poule aux œufs d’or ;

C’est forbans qui, pour avoir le trésor,

Emploient tous les moyens !

Ce n’est nullement par devoir

Envers les adhérents et autres citoyens,

Ce n’est qu’une lutte personnelle pour le pouvoir !

Qu’importe que cela fasse éclat et débat,

Qu’importe qu’on y perde pied,

La tête du parti est un trépied

Qui mène au trône de l’Etat.

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