les pas perdus

Caroline Audouin

extrait de mon livre "en attendant octobre"

"les pas perdus"

Lentement nous nous sommes approchés
Le cœur lourd et la justice en poignée.
Nos pas cadencés auraient dû les faire fuir
Mais l'âme ne fait pas le cuir.

Le regard froid, nous devenions comme eux
Pour ne pas faillir, surtout ne pas baisser les yeux.
Sans autres armes que nos idées,
Nous nous battons pour elles, c'est notre destinée.

Au gré des vents, au gré des pales,
Oh ma vérité
Me jouant du bien, me jouant du mal,
Je te retrouverai !
J'ai entendu leurs balles
Qui sifflaient pour nous faire flancher.
J'ai entendu ton râle
Mais je ne l'ai pas écouté.
Maintenant il est trop tard
Tu t'es envolée.
Je constate hagard
Que je n'ai plus rien à sauver.
La paix a été tuée …

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