Les soignantes laborieuses

tantdebelleshistoires

Un poème pour honorer les soignantes de gériatrie

A cette heure matinale, la maison silencieuse

Accueille une à une les femmes laborieuses.

Elles se rendent au bureau toutes de blanc vêtues,

Prendre les transmissions des veilleuses fourbues.

 

L'équipe au grand complet échange doucement

Puis s'active sans fin et sans ménagement.

Groupe immaculé travaillant sans répit

Auprès de nos aînés jusqu'au bout de leur vie.

 

Puis ce sont les p'tits déj, les tartines beurrées.

Tous ces vieux qui se lèvent, elles ouvrent les volets

Les bonjours du matin et toutes ces mains serrées,

Les sourires et les maux forment un drôle de ballet.

 

Je suis auprès de ceux qu'ont nomme Alzheimer,

A peine réveillés s'échappent vers ailleurs

Petites bonnes femmes frêles aux robes surannées

De leurs vies de mystère éclosent de doux baisers.

 

Regards si expressifs rayonnants de beauté,

Discours avec les yeux limpides de clarté.

Vivre l'instant présent du dialogue si pur.

Le langage du cœur est celui qui perdure

 

Toilettes, déjeuner, visites, activités,

Telle une ardoise magique, aussitôt effacée.

A moins que cette vie soit autre part gravée.

Nous ressortons grandis et plus aptes à aimer,

 

A accueillir les peines et toutes les différences,

A relativiser les choses sans importance.

Chaque nouvelle journée nous invite à penser,

Les projets de nos vies et ceux de nos aînés.

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