Les tentacules d’amour d’alice, ou la sirène qui n’aimait qu’un seul homme.

lanimelle

Les tentacules d'amour d'alice,  ou la sirène qui n'aimait qu'un seul homme.
 
La femme aux cheveux roux a déposé sa tête sur ses jambes.
L'homme était d'une belle quarantaine, élégante et mystérieuse.
Tout au long des silences, des pensées baisaient au dessus de leur tête. Une orgie, une partouze du bien et du mal. Un film aux pulsations d'amour passionné.
Elle pensait au temps ou ses cheveux de feu mourraient sur lui chaque soir, elle le pensait et sur ses lèvres roses se dessinait quelque chose de beau et d'innocent, une ombre douce-heureuse rouge comme le sang.
Elle pensait au temps qu'ils avaient dépassé à deux, aux moments de rien qui finissait par faire un tout, un ensemble, une énorme montgolfière errante dans le ciel.
Une forme ronde et  aérienne aussi sauvage que le vent.
Elle pensait à son odeur, à la musique, à la rareté du charme de ces derniers temps et puis elle oubliait, ramenant sans cesse les souvenirs magiques qu'il lui avait encré dans la tête depuis plusieurs saisons, depuis lui, il lui semble toujours là.
Elle pensait à l'illusion de l'amour, à cette frange de tissus de peau qui se soulève dans l'air quand elle bat des cils et que devant et derrière ses paupières, il est là magnifiquement beau.
Elle pensait qu'il était comme un héro, comme un être de légende pour être encore là, au dessous de ses cheveux longs, au-dedans de son cœur dépourvu d'espoir.
Elle se disait qu'il pouvait à chaque instant la tuer, la trahir, lui baiser la tête et le cul comme les autres, elle se le disait mais elle était si bien là, affalée contre son corps chaud, là rescapée de tant de naufrages, un peu comme tout le monde sauf qu'elle ne s'était jamais senti ni du monde, ni de la terre.
A tout bien considérer, elle se sentait plutôt marine, tentaculaire.
Elle pensait aux sirènes mais elle ne pouvait pas en être une vraiment, si elle avait su chanter au fond de l'océan, ça aurait été pour lui, pour l'attirer inexorablement  à elle.
Peut être qu'il existe des sirènes faites pour un seul homme, avec un cœur trop petit pour plusieurs mais immense pour l'aimé ?
Une main large et ferme, une main tendre vint caresser sa joue.
Elle se dit ça doit être vrai tout ça. Que c'était bien réel cette main qui passe encore sur sa joue et que même si elle se noyait dans ses larmes souvent et que sa nature n'était pas d'être à deux, elle se disait  la réalité a un gout de biscuit avec lui, un gout de petit lu, un gout sucré, sa texture craquante et puis ensuite dans le palais le gout de l'envie de lui toujours.
Sa main comme une bite d'amarrage, sa main comme enfin arrivée au port, sa main comme un acte d'amour là sur cette joue qui a mieux connu les mauvais coups de l'hiver que la tendresse, cette joue offerte et qui amène et retient miraculeusement sa tendresse.
Elle savait pour sa bonne étoile, elle le savait qu'il y avait quelque chose qui la sortait chaque fois du pire et du reste.
Elle pensait c'est elle là, sous ma nuque, c'est elle qui est venue, tombée du ciel mou et poétiquement posé sur ce canapé et moi là-dessus contre, moi là dedans en lui, moi là vivante, ivre de pensées où le héro ne ressemble ni à dieu, ni à personne . Elle aimait ça par-dessus tout, le savoir héro de sa vie, le savoir homme de ses nuits,  le savoir là toujours là même quand elle n'y était plus et que les monstres anciens venaient butiner en elle toute la magnificence  de l'existence.
« J'ai chaud », il a dit une goutte au front.
« J'ai chaud et tu me tiens chaud avec ta crinière! »
Elle bascula dans le réel, revint à elle ou à lui elle ne savait plus trop.
Une invasion de papillons multicolores s'envola dans son ventre.
Il n'y eu plus de pensée, plus de silence.
Ses lèvres se collèrent aux siennes, ses lèvres comme des tentacules, ses lèvres comme un monde tout entier d'amour, ses lèvres échouées sur le plus beau des « ils », ses lèvres et les papillons qui remontent le long, à l'intérieur et puis sa langue, le gout de la grâce dans leur salive mélangées et puis …
« Reveille toi, putain, reveille toi chéri on est en retard !»
Alice bousculée par une autre réalité, alice le cœur  tatycharde, alice qui saute à son cou comme un morpion sur une touffe de queue, alice comme une pieuvre sous extasie, alice aux faux cheveux blonds, alice qui sourit, alice qui aime, alice qui vit et qui rit sans raison.
« Chéri chéri, dans mon rêve tu étais mon héro, chéri chéri, dans mon rêve j'avais les cheveux rouges sang et tu m'aimais quand même, chéri chéri dans ma nuque je te sentais fort, chéri chéri embrasse moi encore, les papillons sont de retour ! ».
L'homme sourit à la voir aussi vivante, il ne savait pas ce que c'était cette histoire de rêve et de cheveux de sang, il ne savait rien de tout ce qu'elle pouvait être quand il n'allait pas dans ses yeux, mais dans le fond il le savait pour les papillons dans son ventre, il le savait que tout ça c'était elle.


Les ombres leur tombaient dessus, les étouffaient parfois mais ce qu'il aimait par-dessus tout c'était ses yeux ouverts contre lui et tout les soleils du monde qu'elle inventait juste pour lui.
 
L'animelle
  • C'est très beau ! Je vous le dit très simplement !
    (Juste une petite remarque : héros avec un s, même tout seul. C'est juste pour vous, ne m'en veuillez pas)

    · Il y a plus de 8 ans ·
    Louve blanche

    Louve

    • merci louve, je ne maitrise pas du tout l’orthographe ...des dys cachés hihi! et biensur que non je ne t'en veux pas je trouve ca meme tres gentil de me le dire!

      l'animelle

      · Il y a plus de 8 ans ·
      Lanimelle 465

      lanimelle

    • Amitiés !

      · Il y a plus de 8 ans ·
      Louve blanche

      Louve

  • alice sapritch?

    · Il y a plus de 8 ans ·
    Humain

    Humes Heinz

    • OUI hihihihi
      l'animelle

      · Il y a plus de 8 ans ·
      Lanimelle 465

      lanimelle

    • toute ressemblance avec des personnes réelles est evidement fortuite

      · Il y a plus de 8 ans ·
      Humain

      Humes Heinz

    • evidement
      l'animelle

      · Il y a plus de 8 ans ·
      Lanimelle 465

      lanimelle

Signaler ce texte