Les yeux noirs

drhache

Les yeux noirs

Larges dés de velours au creux de ta peau mate

Dominant de leurs jeux l'éclat de tes pommettes

Ils ont le froid dessein de parfaits automates

Et le feu sous jacent des lointaines comètes.

Leurs contours antiques sont bordés d'un trait noir

Et des cils aigus formeraient une herse.

Odalisque allongée d'un tableau de Renoir, 

Tu absorbes le vide et toute controverse.

L'ébène apprivoisé cerclé d'ivoire blanc

Sert une mélopée, nocturne ferme et lent

Qui berce les tempêtes et calme les géants.

Les paupières mi closes ont des reflets d'or fin

Et l'arrondi parfait des fugaces dauphins

Qui savent chevaucher la vague et l'océan.

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