L'été est une femme.
disarmonia
Je ferme les yeux. Une longue et magnifique prairie apparaît, l'herbe est grillée. Elle est allongée là, couverte d'une courte robe fleurie nous faisant découvrir ses fines gambettes ; c'est la saison de l'exhibition. On pourrait croire qu'elle essai d'attraper le soleil les bras relevés. De ma forêt, je l'admire ; elle a l'air tellement joyeuse. Quelques heures passèrent et elle se leva subitement, elle courrait avec une telle folie, elle respirait la nouvelle saison. Après naissance de nombre d'animaux et l'apparition de bourgeons, voici l'été. Il peut être pluvieux ou ensoleillé, nous nous imaginons toujours le passer avec du sable entre les orteils. Il est signe de vacance, de liberté mais surtout, de joie.
Sans que je m'y attende, mon imagination nous fait arriver sur une plage. Personne d'autres que nous s'y trouve. Encore allongée, elle se trouve cette fois vêtue d'un maillot de bain fleuri. Puis, sans qu'on en soit surpris, elle se lève et se précipite comme une enfant dans l'océan. L'océan : signe de l'immensité et de la peur, signe du vide pourtant remplit de trésor maritime. Tout à coup, je ne la vois plus, ses bras s'agitent mais son visage d'ange ne remontent plus à la surface. Pris de panique je suis paralysé. C'est trop tard. Je n'eus le temps de l'aider qu'elle était déjà ensevelie par les vagues de l'atlantique. Une larme humecta mes lèvres et je chavirais dans le désespoir de l'automne...