Lettre.

Christophe Hulé

Ces quelques mots ne seront que grains de sable pour vous, sans doute.

La ringardise ne me fait pas peur, j'en ai vu d'autres.

Votre sourire et vos boucles blondes me poursuivent, et même à cet instant.

Je ne saurais décrire en quelques phrases les images qui me viennent,

Quand je pense à vous.

Un temps je disais « tu », je sais trop bien que ce temps est révolu.

Que d'années ont passé, du temps perdu en somme.

Je ne mentirai pas, j'ai essayé en vain !

Êtes-vous mariée ? Avez-vous des enfants ? Êtes-vous heureuse ?

Je ne vous cache pas que je n'ai pas envie de connaître les réponses.

Sauf pour la deuxième question, si vous êtes seule.

Ma vie n'a rien d'original, si ce n'est que j'ai vécu à vos côtés.

Je sais combien cela peut paraître misérable.

Sachez au moins, en vos instants de doute, combien vous êtes précieuse,

Que cela vous touche ou non.

Je vous aime évidemment, ce n'est qu'une bouteille à la mer.

Le rêve et l'espoir font du bien dit-on,

Je ne suis pas de cet avis.

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