Lettre à maître rat

Maître rat, dans un trou bien caché
Tenait en son museau un fromage
Le flûtier par l’odeur interpellé
Lui tint à peu près cet adage
Et bien le bonjour maître rat
Que vous êtes vilain, que vous sentez l’égout

Sans mentir si votre chicotement se rapporte à votre pelage
Vous m’inspirez là, bien du dégout.

A ces mots, le rat en fut profondément vexé
Et décida de se venger
Il appela ses compères
Qui tout comme lui, furent bien amers.

Apprenez cher flûtier, que tout animal blessé peut se montrer agressif
Et que plus petit que soi n’est pas pour autant moins subversif

S’enquit alors une bataille bien sanglante.
Où rats et flûtier s’affrontèrent de manière inquiétante.

Le flûtier utilisa sa flûte comme arme de guerre
Ces petits impertinents s’en allèrent tout droit au cimetière.

Le flûtier empreint de culpabilité
Décida de s’excuser auprès des muridés.

Maître rat veuillez me pardonner
Sans aucune pitié je vous ai terrassé

Rats des villes ou rats des champs
Vous ne méritiez pas tout ce sang