LETTRE A MON BEBE
carl-personne
Mon bébé.
Comment pourrais-je accepter ta perte ? Ton départ ?
Chaque seconde, je vois ton visage dans ma tête, je repense à tous les moments partagés, des moments simples mais vrais. Notre premier baiser que j'espérais depuis tant d'années, notre premier câlin, la première fois où nous avons fait l'amour, nos départs improvisés en week-end... Je repense aux films que nous avons regardé ensemble, ces fameux soirs où nous prenions une bonne bouteille de vin avec du saucisson ou du fromage avant de dîner et de nous blottir dans les bras l'un de l'autre, aux repas que j'ai cuisiné pour toi, aux cadeaux que nous nous sommes faits...
Tous ces moments de bonheur qui me font souffrir aujourd'hui, je ne sais même plus si je suis heureux de les avoir vécu, il est si dur de perdre ce bonheur que j'avais tant attendu. Je ne peux me résoudre à ton départ, ma douleur est si forte que j'en ai mal au ventre, que les pleurs ne cessent de couler, je ne maîtrise ni mon corps ni mon esprit, la sérénité me semble un vain mot, je suis gagné par le désespoir, je prie le ciel pour ton retour même si cela est futile. Je voudrais trouver la force de surmonter ou même celle de me battre pour te reconquérir mais la douleur infligée est trop forte et j'en suis à un point où je hais la vie. Je ne dors plus la nuit, l'alcool ingurgité par litres me fait sombrer, les cigarettes fumés à la volée ne retirent plus l'anxiété. Et je suis envahi par la peur de ne pas pouvoir t'effacer de ma mémoire, de ne pas cicatriser... Je n'ai même pas la force de quitter ce monde, seul moyen pourtant de trouver la paix...
Je t'aime à en crever.
CARL PERSONNE.
A moins que votre narration soit le fruit de votre imagination, auxquels cas mes conseils vont vous faire rire :) Mais c'est tellement criant de vérité que, soit vous avez du génie pour décrire ce que vous n'avez jamais connu, soit, effectivement, votre génie réside dans l'art de restituer votre douleur.
· Il y a plus de 8 ans ·Sy Lou
Mais ce que vous avez vécu (j'ose le mettre au passé) est inhumain. C'est malheureusement l'exacte description du ressenti d'une telle situation. Cependant, vivez, la vie est plus forte que tout cela. N'espérez pas cicatriser, il y aura toujours des instants dans votre vie où les blessures se remettront à saigner. Elles sont simplement en sommeil... La paix ne réside pas dans la négation de soi, mais dans l'amour de soi. Pour survivre, commencez ou recommencez à VOUS aimer. C'est le seul moyen pour se reconstruire : reconnaître la profonde blessure qui vous empoisonne autant le corps que l'âme, l'accepter, et vous dire que vous avez encore d'autres belles expériences à vivre, dont il serait dommage de vous priver. Courage...
· Il y a plus de 8 ans ·Sy Lou
Merci pour ces conseils qui ne me font pas sourire par la moquerie. Ils me font sourire car ils sont symboles d'espoir. J'écris effectivement car ma douleur a été forte et j'ai su la restituer sur le papier ce qui permet d'évacuer. C'est mon hypersensibilité qui me guide, je vis les émotions, bonnes ou mauvaises, à 100%, sans demi-mesure. Le sport et l'écriture sont mes thérapies pour évacuer le trop plein ! Merci beaucoup à vous pour tous vos encouragements et vos compliments, ça me fait extrêmement plaisir !
· Il y a plus de 8 ans ·carl-personne
Vous savez canaliser l'hyper-sensibilité qui vous habite, vous fait souffrir autant qu'elle vous comble. Cultivez-la, accueillez-la comme un don, mais continuez à l'évacuer de la manière que vous avez trouvée, car s'il est bon de se laisser envahir par les émotions, celles-ci doivent rester ponctuelles et ne pas nous dominer.
· Il y a plus de 8 ans ·Sy Lou
Qui ne connaît pas cette douleur ? Je la ressens avec vous....Très émouvant !
· Il y a plus de 8 ans ·Louve
Merci. Le coeur qui parle...
· Il y a plus de 8 ans ·carl-personne
Déchirant !
· Il y a plus de 8 ans ·Ana Lisa Sorano
ça l'est oui !
· Il y a plus de 8 ans ·carl-personne