L'Experte

toxic


... Je me suis levé comme un beau diable de ma chaise, je me suis retourné vers la fille, je l'ai prise par la main, elle s'est levée d'un bond elle aussi sans se poser de questions, et on a couru en slalomant entre les tables, droit vers les baies vitrées  ouvertes et vers le jardin extérieur, sous les applaudissements de toute la salle de restaurant.

J'avais pris la direction des opérations, mais pas pour longtemps !

Elle m'a entrainé de force où elle voulait, c'est-à-dire à l'opposé du terrain de tennis, vers l'aire de tir à l'arc. Elle savait exactement où elle allait, et malgré ses talons hauts et sa robe longue, elle courait sur les dalles des allées, sans hésiter et sans se tordre les chevilles, en me trainant derrière elle d'une main, tandis que de l'autre elle écartait les branches qui menaçaient de lui cingler le visage.

Arrivés sur l'aire de tir à l'arc faiblement éclairé par la lune, elle m'a poussé en arrière pour me faire tomber à la renverse sur le sol sablonneux. Tellement surpris, j'ai eu peur. Elle s'est jetée sur moi pour baisser la braguette de mon pantalon. Je n'avais même pas encore eu le temps de bander, qu'elle me faisait déjà une pipe mémorable. Quand j'ai été bien dur, elle est montée sur moi et m'a dit :

— Avertis moi quand tu jouis.

Elle m'a baisé comme une professionnelle, en pratiquant sur moi un va et vient tellement maîtrisé, la gorge étirée vers le ciel, que je n'ai rien fait, j'ai tout subi, je n'ai rien compris, j'ai juste joui, les bras en croix, les ongles plantés dans le sable.

Quand je lui ai dit que j'avais joui, elle s'est levée de moi, elle a mis mon sexe dans sa bouche et a fini de me sucer.

Ensuite, elle m'a planté là, et je suis resté comme un con, allongé sur le sable, les bras toujours en croix, sonné.

Elle avait tout juste quinze ans ! Elle avait pourtant l'expérience d'une femme de trente ans. Comment était-ce possible ? A l'époque, il n'y avait pas Internet, ni de films X aussi faciles d'accès que de nos jours…

Son père, lui, savait qu'elle était une véritable pute. C'est pour cela qu'il était "comme un fou", après elle.

                                                                 *

Nous, on n'avait rien vu.

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