L'hexaconne

maxwellz

L’Hexaconne


Ils vont pointer au mois de Janvier,

Car une nouvelle année de chôm-du commence,

Mais depuis des éternités

Y’a rien qui change cette France.

Passent les jours et les semaines,

Y'a qu'le décor qui évolue,

Le gouvernement est toujours le problème,

Tous des incapables, tous des faux culs.


Ils sont relous, en février,

À vouloir fêter l’amour,

Alors que leur peuple maltraité,

Pleure toujours un peu plus chaque jour,

La France est un pays de fric,

À tous les coins d'rue y'a un agent,

Pour faire renflouer le trésor public,

Ils nous exploitent sans sentiment.


Quand on exécute au mois d'mars,

De l'autre côté de l’Assemblée,

Une nouvelle loi sur une taxe,

Pour nous apprendre à compter,

Ils rient, ils sourient et ils sont dignes,

De cette immonde mise à mort,

Mais ils oublient que le pays piétine

Et que le pouvoir d’achat descend encore.


Etre né sous l'signe de l'hexa-conne,

C'est pas c'qu'on fait d'mieux d’puis un moment,

Et le roi des cons, sur son trône,

J'parierai pas qu'il est compétent.


On leur a dit, au mois d'avril,

À la télé, dans les journaux,

De voter pour un nouveau chef d'fil,

Que l'changement c'était pour bientôt,

Les vieux principes du 21ème siècle,

Et les vieilles manipulations débiles,

Ils les appliquent tous à la lettre,

Y m'font pitié ces imbéciles.


Ils se souviendront,du mois de mai,

D'une élection qui coula rose et noir,

D'une pauvre petite société,

Qui ne marquera pas l'Histoire,

On se souviendra uniquement d'ces moutons,

Effrayés par la productivité,

S'en allant voter par millions,

Pour l'aide sans avoir à bosser.


Il commémore au mois de juin

Avec son air idiot sous la pluie,

Il pense au brave McDo ricain

Qu'est v'nu s’remplir les poches loin d'chez lui,

Il oublie qu'à l'abri des usines,

Les Francais crient "Vivre et ne faire rien",

Qu'ils sont bien planqués dans leur maison citadine,

Qu'il y a pas beaucoup d'gens qui salissent les mains.


Etre né sous l'signe de l'hexa-conne,

C'est pas la gloire, en vérité,

Et le roi des cons, sur son trône,

Me dites pas qu'il sait c’qu’il fait.


Ils font la tête au mois d'juillet,

En l’absence de leur promotion,

De vacances qui n’peuvent s’payer,

À cause d’cette misère et d’l'exploitation,

Ils s'abreuvent d’émissions populaires,

D'vrais artifices et de bouffons,

Ils pensent oublier dans la chaîne première,

Qu'ils sont gouvernés par des cons.


Au mois d'août c'est la liberté,

Après une longue année à glander ,

Ils crient : "Vive les prestations de rentrée",

Ils vont pouvoir changer la télé,

En Espagne, en Grèce ou en France,

Ils vont trimer à tous les âges,

Et par leur unique sentence,

Oublier tous les paysages.


Lorsqu'en septembre on assassine,

Un homme et sa liberté,

Au coeur d’une France trop radine,

Ils sont pas nombreux à l’aider,

Un baratineur se ramène,

Bras ouverts il est accueilli,

Le chômage c'est la gangrène,

À Peugeot comme à Sanofi.


Etre né sous l'signe de l'hexa-conne,

C'est vraiment pas une sinécure,

Et le roi des cons, sur son trône,

Il est français, ça j'en suis sûr.


Fini le CDD en octobre,

La réduction du travail c’est pour bientôt,

L’état est très fier de ses ignobles,

Leurs "junkies" et leurs "cas sociaux",

Ils délocalisent le travail de notre terre,

Un peu partout à l'étranger,

Leur voiture et leur char leclerc,

C'est leur seule gloire à ces tarrés.


En Novembre, au salon d'l'auto,

Ils vont admirer par milliers

L'dernier modèle de chez Peugeot,

Qu'ils pourront jamais se payer,

La bagnole, la télé, s’goinfrer,

C'est tout c’qui reste au peuple de France,

Lui supprimer c'est le tuer,

C'est le conduire tout droit à la potence.


En décembre c'est l'apothéose,

La grande bouffe et les cadeaux à crédit,

Mais ils sont toujours aussi moroses,

Mais y'a d'la joie dans le pays,

Pôle Emploi peut s'arrêter d'tourner,

Ils rat'ront pas leur réveillon;

Moi j'voudrais tous les voir chômer,

Exploités par leurs grands patrons.


Etre né sous l'signe de l'hexa-conne,

On peut pas dire qu'ca soit marrant,

Si l'roi des cons perdait son trône,

Y'aurait 60 millions de prétendants.

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