L'ignorance, l'origine de notre déclin

En voyant les messages, les partages de vidéos contre les migrants, les raccourcis que certains formulent ou s'empressent de relayer ; les insultes incessantes faites contre les musulmans et autres attaques envers cette communauté ; je me dis que l'Homme n'est bon qu'à haïr et est amnésique de son histoire, malgré l'atrocité commise dans le précédent siècle.
Il est certain que nous vivons un choc des civilisations, des personnes n'ayant pas la même culture que nous essayent de trouver un refuge chez nous pour être protégé de la guerre. L'islam est, pour la très grande majorité, leur religion, avec ce qui entraine, une autre idée de comment vivre une spiritualité. Comme toute religion, elle est critiquable avec des passages d'amour et de paix mais aussi appels à la violence, aux meurtres des infidèles, à la soumission de la femme, etc. Je le rappelle encore une fois : comme toutes les religions, y compris le christianisme. Je m'empresse à dire : je ne crois en Dieu mais je ne suis pas athée, comme le disait formidablement bien Albert Camus.

Notre civilisation est Judéo-chrétienne et celle-ci s'effondre et c'est malheureusement inéducable. La civilisation romaine n'est plus, la grecque non plus ; toute civilisation est destinée à disparaitre. Une civilisation se fonde sur une religion ; la nôtre sur le christianisme. Celle-ci s'essouffle, nous laissant un vide spirituel. Au delà de la religion, nous n'avons plus d'idéaux et c'est en partie à cause de cela que notre civilisation disparaît. Le plus grand danger pour notre civilisation n'est pas l'arrivée massive de personnes ayant d'autres cultures, mais notre ignorance. Notre ignorance et cette facilité à se plonger dans le vide. Nous ne pensons plus, on attend et on espère, alors que l'espérance n'est qu'une forme de résignation. Pour espérer que notre civilisation survive, il nous faut nous battre ! Mais pas par la violence et la haine, se laissant aller à nos émotions les plus primaires ; mais par la raison, la culture et s'il fallait utiliser la violence, ce serait celle des mots. Ne tombons pas dans la haine.
Je conçois que l'on puisse avoir peur, mais elle ne doit aucunement justifier les actes de haine.

Retrouvons nous tous dans un idéal, autre que celle des politiciens et l'argent roi. Je suis rempli de doutes, mais j'ai la certitude que c'est dans la culture, la force des livres, la beauté des musiques, la plénitude de la nature que nous parviendrons à s'extraire de ce marasme.