Limites.

Les lumières jouaient avec nos deux corps presque entièrement dénudés. Nous n'avions que nos sous-vêtements comme habits. Sa carrure changeait de couleur toutes les cinq secondes, je le contemplais passer d'un vert émeraude à un rouge vif ce qui m'intimidait de désir. 

Je demeurais assise sur ce lit, paralysée de pudeur. On aurait pu penser à un inconnu, mais il en était tout le contraire. Je n'avais connu de personne plus intimement que lui. 

Je sentis un linge fluide se déposer sur mes yeux puis un nœud se nouer à l'arrière de ma tête. Les battements de mon cœur ne cessaient de s'accélérer et les poils de mes bras s'hérissèrent.

Mon corps s'était laissé tomber de tout son poids dans les draps de soie qui couvraient le lit. 

C'était à ce moment précis que je sus que je finirais définitivement sienne, peu m'importe la manière. 

Un souffle frais se déposait délicatement dans le creux de mon cou, ce qui décuplait les effets. J'éprouvais une passion folle pour lui à ce moment précis. 

Une bandelette de mon soutien-gorge dévalait mon épaule droite, tandis que sa collègue la suivit copieusement.

Je demeurais vêtue de ma tenue d'Ève. 

Ses doigts glissèrent doucement sur toute la longueur de mes jambes, une de ses mains continuait tandis que l'autre me débarrassait de mon bas. Une fois la tâche effectuée, elles laissèrent place à ses lèvres légèrement humides qui les remontaient doucement en y déposant des baisers langoureux. Il avait bien prit garde de s'arrêter au croisement afin de faire durer le plaisir. 

De petits souffles s'échappaient de ma bouche.

Des bruits semblaient venir du bas, je pensais à une mallette qu'il ouvrait au vu des grincements qui s'échappaient mais cela ne me semblait pas approprié à la situation. Je n'étais pas forcément très lucide tant mes sens avaient été perturbés. Il m'avait coupé de mon confort habituel à mon plus grand plaisir.

Je devinais de petites bandelettes de cuir s'acharner sur mon dos et mon arrière, Me marquant de satisfaction et de douleur. Je les appelais mes marques d'amour. 

Ses caresses étaient devenues plus intenses, je sentais ses doigts laisser des marques de griffures sur mon corps, je pouvais deviner la couleur de ma peau qui, habituellement était d'un blanc très pale, rougir au niveau des zones qu'il avait touchées. 

Aveuglée par le linceul noué autour de ma tête, je tentais de deviner ce qu'il faisait pour faire ressentir à mon être tant d'émotions nouvelles.

Mon corps s'était retourné avec peu d'efforts de sa part. Je sentais une sensation de brûlure l'envahir à différents endroits. 

De petits baisers étaient venus se déposer sur mes plaies encore fraîchement ouvertes. Une impression de glace sûr de la braise, c'est ça que je vivais. Mon corps était brûlant et sa bouche fraîche comme un glaçon. Cela m'apaisait. 

C'était à présent au tour de ses deux poignes qui s'enroulaient singulièrement tout autour de ma nuque de me faire me sentir plus que bien, faisant tout de même attention à ne pas trop serrer en m'agrippant. Je devinais les mouvements réguliers de son corps sur le mien et ses mains serrer davantage. Un grand frisson parcourait nos deux corps. Sa personne suivit en s'abandonnant sur la mienne. C'est l'entièreté de son poids que j'avais reçu en mon être. 

Un grand souffle s'était échappé de ses cordes vocales telle une délivrance, quoi qu'il ait tenté de le garder en lui. Quant à moi, un bonheur immense avait prit place à l'intérieur qui s'était extériorisé en un cri court mais intense. 

Nos deux corps étaient à présent enlacés sous les draps. 

J'étais à présent sienne. 

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" Lorsqu'il y en a, les frontières en amour peuvent rapidement dépasser l'entendement, mais les sentiments ne seront jamais aussi intenses que lorsque l'amour joue avec les limites de la destruction. "

Lalø