L'impasse

Sébastien Bouffault

Derrière tes cartons que tu mets aux fenêtres
Afin que de dehors, les gens ne te voient pas,
Tu te mets à écrire, et sans lever la tête,
Ce recueil que tu sers si souvent dans tes bras.

Tu aimes pénétrer dans les abîmes sombres
De ce monde inconnu qui t'enchante et t'effraie.
Tu aimes côtoyer l'existence et les ombres
Qui peuplent ce jardin de hurlements et de paix

Car tu te sens si seul perdu parmi les hommes...
Tu demandes ta route, épuisé par l'errance.
On te montre un chemin au travers d'arbres mornes
Que tu consens à suivre en quête d'espérance.

Tu te rends compte alors que ce nouveau sentier
Ne débouche sur rien. Tu remets tes cartons,
Recommence à écrire et la porte dorée
Brusquement se referme au milieu du salon.

  • On se sent souvent seul au milieu de la foule, on s'enfuit, L'on rumine et ensuite on se console avec soi-même et c'est ma foi très agréable car on trouve la paix, la paix de l'esprit. Enfin, ce ne sont que mes impressions ...

    · Il y a presque 8 ans ·
    Louve blanche

    Louve

  • Mais j'apprécie beaucoup votre optimisme et'votre façon de voir les choses. Je travaille dans le social et c'est le discours que je tiens à mes stagiaires en permanence. Dans le cas des impasses, pour prendre l'exemple des labyrinthes, elles sont rigoureusement indispensables pour trouver la sortie :))) cela me rappelle une phrase de Mandela qui disait : j'avance toujours : soit je réussis, soit j'apprends... bises à vous

    · Il y a presque 8 ans ·
    Caspar david friedrich 1818 le voyageur au dessus de la mer

    Sébastien Bouffault

  • Pas de problème Sylvie. J'ai écrit ce poeme au début des années 2000 alors que j'emmenageais a Rostock, en Allemagne ou j'ai vécu deux ans. Mon appartement n'avait pas encore de rideau et j'avais mis des cartons aux fenêtres pour ne pas être vu des passants. Ne connaissant personne et parlant mal la langue, j'étais dans cet état d'esprit :) pour moi, les poèmes sont souvent comme des tableaux peignant des états fugaces, des situations prises sur le fait. bref, des croquis mis en texte.

    · Il y a presque 8 ans ·
    Caspar david friedrich 1818 le voyageur au dessus de la mer

    Sébastien Bouffault

  • Excusez mon commentaire, j'interprète à tort votre poème...

    · Il y a presque 8 ans ·
    Coquelicots

    Sy Lou

  • C'est juste une vue d'esprit. Osez regarder ce qu'il y a au-delà du "rien".

    · Il y a presque 8 ans ·
    Coquelicots

    Sy Lou

  • Chaque chemin et même chaque impasse mènent quelque part. Il n'existe nul chemin, nulle impasse sans issue.

    · Il y a presque 8 ans ·
    Coquelicots

    Sy Lou

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