L'Inconnu
kelen
Moi j'connais ce qui m'handicape, c'qui m'blesse et c'qui m'échappe
Moi j'connais le goût de sang dans la bouche quand ca frappe
Mais j'ignore ce qui m'attend, ce qui m'étendra au sol
Ces phases qui s'pulvérisent comme des aérosols
Ces éclairs , ces champs électromagnétiques qui zèbrent mon avenir
Comme ces ptites bombes qui éclatent les rates des ptits sans souvenirs
J'ai l'angoisse d'une poisse tenace dans ces nuits qui m'agacent
Et qui lacèrent mes points de suspension, qui m'glace
Face à ceux qui plombent les ailes des plus fragiles
J'veux qu'on trace des armures contre les déchirures de nos idylles
Fidèles et faibles soldats endettés par les défaites
Regarde demain, regarde l'Inconnu et lève la tête !
Faut pas enterrer si tôt l'éther et le pic à glace
L'éternité est au bout de nos mains quand les larmes passent
L'Inconnu est ton frère d'arme, ne lui tourne pas le dos
Arme le pour défendre enfin tes idéaux
Regarde tous ceux qui se sont immiscés dans nos vies comme des parasites
Et qui t'disent que sans eux on serait rien... Pourquoi t'hésites?
Ils s'impregnent juste de nos peurs de demain, de l'Inconnu, de l'étranger
Pour installer leur empire et pire, nous étrangler
Faut plus avoir peur. Faut plus reculer. Faut tenter l'impossible
Pas la peine de protéger nos blessures collatérales, brisures irréversibles
Moi j'veux bien t'sentir tout proche du palpitant l'Inconnu
Les cônes que t'enchaînent font qu'tu t'envoles déjà au dessus de ma rue
Hey l'Inconnu, pourquoi tu t'caches comme si tu risquais la garde à vue?
Moi j'te veux pas de mal, moi j'te criblerai pas de balles
Déballe moi ta vie, tes envies que j'rêve par procuration
Toute façon, j'ai plus l'temps de te mettre des coups de pression
Tu sens bien l'urgence quand ca crie dans les coeurs?
Faut pas croire que c'est toi le plus dangereux à cette heure !
Ici on se soigne plus qu'aux anxios et au synthol
A défaut de solutions on s'imprègne tous d'alcool
Hey l'Inconnu, tu viens d'cogner à ma porte?
J'veux une nuit de corps à corps au coeur de nos écarts
Qu'on fasse couler l'alcool, qu'on s'emporte, tard
Durant des heures pour cicactriser l'espoir
J'exprime ici mes excès d'envie, dans ce monde avide
Pour que t'y envahisses les interstices entre vice et vertu
Moi j'ai le vertige qui me pousse dans ce vide
Face à l'impatience de te découvrir, toi l'Inconnu de ma rue.
Inconnu qui s'incarne dans mon corps, sans désaccord
Forçant les dernières serrures de peur t'as vu?
T'as réussi à rompre mon coffre-fort, sans hématome
Jusqu'à dessiner les courbes d'un corps nu
Encore une fois, j'veux que tu fractures mes peurs
Encore une fois, pulvérise mes ratures, jusqu'à la fureur
Pour qu'on écrive une page sans censeur
Sans aucune tension pour nos futurs, et sans rancoeur