L'insoumise (La Rencontre Acte 3)
flemingrob
Texte écrit à quatre mains avec Lexique_Bleu
Suite de Jolis jeux
Acte 3 : L'insoumise
Elle :
Alors que sa peau frémit encore du souffle de ce baiser sur le lobe de son oreille, il s’éloigne doucement vers le plan de travail de la cuisine.
« Qu’allons-nous mangés ? »
« Je te laisse choisir, séduit mon palais autant que mes yeux …»
« Tu prends des risques… »
« Venir en ici en était déjà un …»
Pendant qu’il prépare le diner, tout en dégustant son verre de vin, elle se perd dans ses pensées, elle se souvient encore de leurs derniers échanges virtuels où leurs désirs étaient tellement palpable que sous sa douche elle c’était caressée, d’une main glissant le long de son ventre jusqu’à atteindre l’antre de ses désirs de lui, l’eau chaude ruisselante sur sa peau, ses doigts caressants avec vélocité sa toison de brune sauvage puis s’introduisant avec délicatesse là ou maintenant elle souhaiterait que les siens prennent place et qu’il lui donne le plus doux des plaisirs.
« Tu aimes les épices ? »
Il l’a regarde étonné, elle a l’air ailleurs…
« Pardon, excuse moi j’étais dans mes pensées, bien sur oui j’adore les épices »…
Elle rougit.
Il sourit.
« A quoi pensais-tu ? »
« Aux épices… »
Alors qu’il se sert un verre de vin, elle s’approche doucement et tout en lui attrapant la main l’attire vers elle.
« Aux épices et à ça… »
Leur corps de rapproche, elle le regarde, pose sa main contre sa hanche et l’embrasse.
Pas un petit baiser non, un vrai, un baiser doux et chaud à la fois, où se mêlent saveurs tanniques et saveurs
intensément riche de désir.
« M’enfin… » Dit ‘il en souriant. « J’adore les épices »
Elle sourit et rougit.
Lui :
Une fierté l’envahit. Il admire de sa capacité de résistance. Se dirigeant vers la cuisine, il l’observe à travers le reflet du grand miroir mural du salon. Elle est restée immobile, stupéfaite de sa brutale retraite. Ses cheveux légèrement en bataille, l’idéogramme asiatique provocant trônant au dessus de ses seins qui pointent fièrement, son string miniature, ses bas noirs et ses escarpins lui confèrent une allure de pin-up des années 50.
D’une question anodine, elle les ramène tous les deux à la réalité : la cuisine, l’une de ses nombreuses passions !
Les différentes textures des aliments entre ses doigts, les effluves parfumés dans ses narines, le contraste des couleurs et des formes des plats pour ses yeux, un formidable éveil des sens qui cultive des similitudes troublantes avec les relations amoureuses.
Dans le salon, la robe a regagné sa place originelle et elle semble ailleurs, lovée confortablement sur le canapé. Entre ses mains, la préparation du repas prend forme et son esprit s’évade de nouveau au gré des silences et des vapeurs de vin vers un dessert érotique et torride… Il s’imagine un chemin initiatique de chantilly parcourant son corps offert sur la table. Une lignée escarpée et sinueuse partant de l’angle de sa bouche pour rejoindre les contreforts de sa poitrine surmontée d’une noisette de taille plus importante comme une invitation à la gourmandise. Il lèche, il aspire, il savoure. Ses lèvres amorcent la descente, le contraste entre sa peau cuivrée et la blancheur immaculée de la crème le fascine. Un dernier saut dans le puits formé par son nombril, ultime obstacle avant la ligne droite vers le mont de Vénus, et le jardin d’Eden s’ouvrira à lui… Effet magique de la créativité du cerveau humain, un goût de mélange du sucré de la chantilly et du salé de sa peau semble se matérialiser dans sa bouche. Sucré, salé, sacrées papilles gustatives ! Un besoin d’espace se fait de nouveau sentir au sein de son anatomie.
Une diversion, un besoin immédiat pour lutter contre la force de ce désir qui semble prendre le pas sur sa conscience. Elle sort aussi de sa torpeur mais son temps réactivité est autrement plus rapide que le sien. Quelques secondes et leurs bouches se rencontrent. Sa volonté ne répond plus. Il sent ses doigts s’immisçant délicatement sous les pans de sa chemise. Le contact sur sa peau l’électrise, ses mains deviennent baladeuses remontant délicatement la robe pour qu’elle flirte avec la lisière des bas. Il n’en peut plus, il crève d’envie d’elle mais, d’un sourire narquois, elle se dégage délicatement de leur étreinte.
« M’enfin… » Balbutie t-il avant de tenter de reprendre maladroitement contenance.
« Nous avons tout notre temps… » D’un clin d’œil, elle lui rappelle sa bravade. A cet instant, il comprend qu’il n’a plus les cartes en main, elle a repris l’ascendant sur lui. C’est elle la maîtresse du jeu maintenant.
Elle :
Le voyant s’affairé en cuisine à leur préparer un somptueux diner, elle prépare de son côté la table, tamise la lumière, puis tout en lui souriant, l’air de rien s’approche doucement et lui saisit la main.
« Viens »…
Voilà le moment tant redouté vient d’arrivé, tout en montant les marches qui les mènent vers la chambre elle repense au dernier sms « Je serais là dans 20 minutes ! », après avoir ouvert la porte elle se retourne lui sourit et pendant qu’elle s’installe sur le lit elle lui fait signe de s’assoir près d’elle.
Il est tendu, et si leurs peaux ne se plaisaient pas, et si il n’y avait pas de magie entre eux et si il l’alchimie de leurs corps n’opérait pas…
Elle s’est étendue près de lui, elle le regarde, lui caresse le visage et l’embrasse. C’est trop tard il ne peut plus faire machine arrière, il a vu l’étincelle du sombre azur de son regard, il a senti sa main se glisser sous sa chemise puis en défaire un à un les boutons, il a senti ses lèvres caressées son torse, puis ses baisers le parcourir, sa main douce et froide se dirigeant vers la boucle de la ceinture de son pantalon.
Elle le déshabille, envouté par la délicatesse de tous ces gestes il ne peut rien faire d’autre que de se laisser séduire chaque seconde un peu plus.
Caresses de sa peau à ma peau, caresses de ses lèvres à ma peau, caresses de ses seins à ma peau, rien aucun petit centimètre de son corps ne lui échappe, de la racine de ses cheveux au bout de ses orteils, elle le caresse, l’embrasse et la sensation de ses lèvres parcourant chacun des ses reliefs le mette en transe et délicatement elle a glissé sa main sur une de ses hanches le laissant à son tour prendre le plaisir d’une première caresse à sa peau. Bref mais intense plaisir de l’entendre gémir à son tour et tout en enrobant sa peau de porcelaine avec le drap du lit, la belle saisit à nouveau sa main et l’entraine vers le salon…
Après l’avoir installé confortablement dans le fauteuil en cuir du salon, lui avoir servi un verre de vin, elle s’est installée face à lui sur le canapé. Il a le regard en transe tout comme le reste de son corps, elle a laissé glisser au sol le drap qui recouvrait son corps pour lui offrir le plus merveilleux cadeau : Elle…
Elle offerte, nue sur ce canapé rien que pour lui, il regarde sa peau, il regarde ses mains, il regarde son visage, et il écoute…
Ses gémissement ont envahies le salon, elle laisse ses mains lui faire découvrir ses hanches, son ventre, ses seins, son intimité sauvage, glisse un doigt puis remonte la colline de ses hanches pour de nouveau disparaître en elle jusqu’à l’instant où d’un regard brûlant d’envie elle lui tendit à nouveau la main…
Lui :
Surpris. Surpris et hébété ! Son corps et ses pulsions l’ont trahit. L’ascendant est définitivement perdu. Elle le sait. Elle a compris. Elle mène le jeu ! En dressant la table, elle en profite sournoisement pour se pencher, dévoilant négligemment un morceau de chair nue entre la lisière des bas et sa robe légèrement et délicatement relevée par ses soins tout à l’heure. L’ambiance de la pièce s’est subitement transformée en une atmosphère hautement érotique. Au vue de sa faible concentration, la qualité du repas risque de s’en ressentir mais il compte sur cette échappatoire pour calmer l’extrême tension qui a envahit son corps et retrouver un semblant d’esprit.
Las, ses espoirs à peine ébauchés, elle les condamne définitivement. Telle une tornade, elle l’entraîne dans un tourbillon de plaisir. C’est le grand lit spacieux de sa chambre qui composera l’entrée sur le nouveau menu qu’elle a concoctée.
Fini les fanfaronnades, plaqué sur le lit, il est complètement à sa merci. Sa volonté a été éjectée par son corps gorgé de désir en plein lâcher prise. Elle dirige. Ses mains et sa bouche l’assaillent, lui ordonnent de se laisser faire, de subir son exploration poussée, de s’abandonner totalement à son emprise… Il est son esclave !
Qu’ils sont loin leurs premiers échanges derrière l’écran ! Presque autant que sa confiance de façade, sa vantardise de pacotille et ses illusoires croyances de maîtrise, il en est réduit à espérer un bon contrôle de son corps qui semble avoir pris un voyage sans retour vers l’abandon aveugle. Il a peur. Sensation d’obligation de résultat. Comme un sportif avant une compétition. Etre à la hauteur de l’événement de cette première rencontre entre leur corps.
Son souffle délicat lui administre la plus douce des tortures. Il est nu à présent, gonflée jusqu’à la douleur de désir pour elle qui le maintient volontairement à distance. Elle se dévoile aussi. La pointe de son mamelon durci frôle délicatement les reliefs de son visage. L’idéogramme lui trouble le regard. Il voudrait participer mais elle le maintient à l’écart comme un enfant puni. Ses bas se transforment en plume pour un supplice supplémentaire tout au long de son corps. Un frisson lui parcours l’échine. Elle est nue maintenant. Juchée telle une amazone sur son corps. Agréable sensation de moiteur et de chaleur. Elle l’autorise enfin à bouger. Lui place les mains sur ses hanches qui le fascinent pour accentuer délicatement le premier contact entre leurs intimités. Douceur et volupté.
Forte de son emprise, elle ne laisse pas profiter longtemps de ce moment. Retour au point de départ, face à face dans le salon, drapés comme des fantômes dans les draps de soie blancs. Provocante, elle se dévoile, lui montre comment apprivoiser son corps, lui donne ses clés pour que cette première union soit inoubliable puis enfin, elle le libère, lui ordonne de venir la rejoindre, de la remplacer dans cette intime découverte, de s’abandonner à ses pulsions…
Une dernière gorgée de vin pour le courage et il répond à son invitation…
Dehors, autour de la grande maison familiale, le jour a laissé la place à l’obscurité. Une nuit longue et torride pour deux inconnus devenus amants.
----------------------------------------------
L'insoumise sur l'album de Daphné L'émeraude (2005)
"l’idéogramme asiatique..."
· Il y a presque 8 ans ·Sourire.
Marcus Volk
Un idéogramme est un symbole graphique représentant un mot ou une idée utilisé dans certaines langues vivantes (comme le chinois et le japonais) ou anciennes (comme les hiéroglyphes de l'Égypte antique).
· Il y a presque 8 ans ·L'idéogramme peut donc être africain (de rien, wikipedia peut également être votre ami monsieur Volk !)
flemingrob
Inutile de me renvoyer à la définition de l'idéogramme. Ce commentaire était seulement destiné à Alexandra. D'autre part cela m'amusait de souligner qu'elle cite dans ce récit son idéogramme qui représente son loup.
· Il y a presque 8 ans ·Marcus Volk