LOCKED
gone
Si la liberté de mettre une image n'est plus accessible… pourquoi ne pas libérer nos esprits de ce poids.
En effet, nous écrivons et postons par habitude une image qui « parle » à celui/celle qui écrit…
Ne plus lire de textes, ne plus écrire, c'est m'ôter de mon oxygène. Me fermer une porte qui donne sur ma Vie, sur un sens, une direction que je souhaite lui donner ici.
Nombre de fois j'ai voulu partir, revenir, partir… une chieuse capricieuse dans l'âme. Tant de qualités !!!
Ceci étant, vos textes à tous sont des plaidoiries de la vérité, de la libération et j'entends par là des exutoires que je m'évertue à atteindre. Libérer mes désirs, mes colères, mes peurs, mes joies, mes folies, mes maux… par les mots. Donner un corpus à ce qui n'en a pas et qui gangrène. Le faire évoluer. Lui donner vie par la naissance. Une souffrance souvent, car dire ce que l'on pense vraiment c'est comme s'enfoncer les ongles dans la paume de la main. Ne pas avoir peur de soi, ne pas avoir peur tout court. C'est permettre à ces émotions calfeutrées d'exister, de les faire évoluer, de leur donner une chance d'être : plaire, déplaire… peu importe, mais vibrer dehors au lieu d'ébranler nos âmes.
Vous avez ce courage sublime et admirable de vous affirmer et de donner vie à vos pensées… et, si j'ai du mal à lire, si vos textes me heurtent, me fascinent, m'excitent, me transcendent… c'est parce que ils sont vivants, ils existent. Et vous existez, vous aussi, ici. Vous existez en donnant des avis, plus ou moins favorables, plus ou moins agréables, plus ou moins… mais toujours, des mots écrits par des personnes. Des échanges qui donnent matière à réflexion et font évoluer…
Alors, Gabriel M, lorsque tu me dis que tu vas bloquer le site… je te réponds en premier temps « OK »… je réponds. Mais j'ai eu toute la journée pour retourner dans ma tête ce que boquer le site pourrait représenter à mes yeux.
Mon avis…
Personne n'est en mesure ici de dire si « oui » ou « non » le site doit être bloqué, à moins qu'il t'appartienne, ce dont je doute sinon la pétition n'aurait pas lieu d'être… personne n'a le droit de « vie » ou de « mort » sur quelque chose qui ne lui appartient pas. Nous avons le droit d'être qui nous sommes et nous révolter, c'est la liberté d'expression ici pratiquée avec une verve et un zèle si évidents que je ne comprends pas vraiment… enfin, si, mais ce n'est pas dans le ton de cette première partie. Ce n'est pas parce qu'une situation nous échappe, nous semble complexe ou qu'on n'arrive pas à la comprendre qu'il faut pour autant l'éradiquer sous le couvert d'une révolte commune. Sans discussion claire avec les responsables du problème, la situation ne fera que se compliquer.
Je ne vois ici qu'un faux prétexte, une « image » qui est censée être là pour faire réfléchir. Ce qui ne t'es pas acquis n'est pas pour autant nuisible ou incapable d'évoluer pour du bien. Ici, l'image n'est qu'une « illustration », à moins que l'image soit la base d'un texte, et ce n'est pas parce qu'on n'arrive pas à poser une image sur quelque chose que cela ne représente rien.
Je ne vois pas d'inquiétude dans ce royaume où trône l'ipséité : tout ici est vrai, et pourtant tout est faux et inversement.
Dans cette « décision », tout me semble vide de sens… bloquer WLW.
Je me demandais alors…
Quel pigeon pourrait-être pigeonné ? Quelle laide pourrait être embellie ? Quel thon péché ? Quel cœur pourrait se mettre à battre ? Quel cœur pourrait être arraché ? Quelle poitrine gonflerait d'émotion ? Quel espoir insuffler ? Quel espoir anéanti ?
En gros, quelles larmes de bonheur, de colère, de joie, de rire, de haine, de peur… vont pouvoir couler si le site est bloqué ? Quelles beautés, sous le couvert de l'amour, du désir, de la rage, du mépris, de la folie, de l'ironie, de l'humour… pourront bien s'offrir à nos esprits, nos cœurs, nos âmes, nos corps ?
Quels esprits tordus – et je pense beaucoup au mien là (mais pas que) – vont pouvoir essayer d'avoir moins mal ou juste exister ?
Quelles branches redressées, si on ne se retrouve pas chamboulé par un texte qui nous renvoie nos faiblesses ?
Quel art va pouvoir exister librement quand ici on a la liberté de balancer des textes sans pour autant avoir à balancer la carte bleue ou avoir un accès limité ?
Il y a les livres… certes. Mais, ici, au-delà du texte, il y a l'humain et c'est en ça que j'aime ce site.
Tant de questions et paradoxalement, je n'ai qu'une réponse : Encore un bâton pour abattre.
Cette idée me dérange, cette forme de sectarisme… A chacun son avis, je te donne le mien…
Quant à l'image… si elle est tant indispensable à vos yeux, faites la jaillir de vos mains, de vos esprits, dites-moi comment vous la voyez, et ce qu'elle vous inspire…
Faîtes-moi rêver, avec les mots, vous les manipulez si bien, ce serait un tel gâchis de ne pas voir à travers vos yeux…
Du coup, ne pouvant mettre d'image – je n'ai même pas essayé, moi et l'informatique… bref – voilà ce que je vois dans ce que je regarde…
***
LASCIVE – Peinture – ARKANE
Les arbres qui se dessinent sur le capot de la voiture verte laissent deviner la splendeur majestueuse et imposante des sapins qui se dressent. Eux dont des branches tombantes finissent toujours par surgir.
Et des hommes sont les corps tordus nous suggèrent une angoissante sensation d'insécurité… là, plantés comme des spectres, ils imposent leur présence dans leurs attitude agressive… et pourtant, s'étiolent comme reflétant sur une mare soufflée par un vent du Nord… Ils se dispersent à la longue disparaîtront… comme ces arbres morts qui les accompagnent…
Ces ombres que l'on devine. Que l'on devine.
Et pourtant, il n'y a qu'un seul regard qui l'anime. Celui qui la dessine. Flottent autour d'elle comme dans un halo invisible des bouts de tout, des bouts de rien…
Elle se meurt dans la nuit, se laisse aller négligemment à l'oubli et enfin… enfin, elle devient.
Sous le regard qui lui brûle sa peau d'albâtre, ses lèvres, carmin, ombragées, pulpeuses, brillantes, savourent l'instant. Et ses cheveux lâchés qui tombent en cascade. De ses mains à lui jaillit le feu en elle, rougeoyante chevelure qui abonde interminable, derrière elle.
Et ses doigts délicats, en apesanteur à la lisière de sa robe, elle a pausé ses coudes sur le dossier qui accueille son corps, fait ressortir ses épaules nues, jaillir ses seins audacieux, cambrer son cou tendu exagérément – et pourtant si apetissant.
Et cette robe à peine entrouverte de deux boutons, les bretelles fines qui s'immiscent dans les courbes félines de cette femme louve.
Ses yeux sont clos mais on peut palper cet aura où elle voit au-delà de l'obscurité. Elle vit la nuit, la prend, la sent, la vibre, la touche, l'incarne. Sa respiration est profonde et elle s'enivre de l'humidité de ce sous-bois, senteurS boisées, animales ; elle se délecte, ses sens en émoi, elle d'adonne au plaisir intense et spontané d'une nature sauvage et envoûtante. Elle se donne à l'instant présent, celui de la nuit, cueilli…
Fenêtre entrouverte, pourrait entrer qui veut… il suffirait de le vouloir… elle n'a peur de rien…
Elle, si vivante… c'est cette lumière que le peintre réussit à faire jaillir d'elle… si elle ouvrait les yeux… un instant…
La lumineuse lascive dans la nuit de la lune pleine.
bien sur je ne peux (surtout pas seul) bloquer WLW... Mais ce site est en roue libre, tout doucement (sans répondre aux questions) il s'achemine vers une sortie de piste... C'est bien dommage ! Que les choses soient claires ! Il parait que Youlovewords va remplacer... le "générique" de lancement est un incroyable feu d'artifice commercial... j'irai ailleurs
· Il y a plus de 5 ans ·Gabriel Meunier
Et bien! Un feu d'artifice commercial! J'en reste bouche bée... je suis bien naïve! Putain!
· Il y a plus de 5 ans ·gone
perso je tourne avec Le capital des mots ; Eric Dubois a quasiment tous les pouvoirs, mais au moins c'est tres clair et son jugement est fiable ; pas de textes nunuches, mal ficelés...
· Il y a plus de 5 ans ·Gabriel Meunier
Oui! Faites du vide!
· Il y a plus de 5 ans ·C'est tellement moins sectaire! L'élite n'a pas besoin de pseudo écrivains qui apprennent! Vous êtes nés avec un stylo à la main et votre apprentissage ne s'est fait que dans le pur plaisir de briller au firmament... évidemment! J'oubliais que les humains n'arriveront jamais à la cheville des dieux! Au moins leur esprit aura été élevé. Fascinant! Mais les dieux se font bien chier... leur perfection les pousse à trouver l'inspiration dans la médiocrité! Et flamboient alors des feux d'artifices qui font réver les humains mais mettent le feu à la Terre. Qu'on doit être bien en haut de l'Olympe... et quand ça va pas, Jupiter foudroie qui de droit... ouais!
gone
sur tous les sites on peu apprendre... la question est maintenant de savoir ce qui est fait "autour" de ces sites... vendre du texte, des idées, des "concepts" à des "parteners" ne m'enchante pas trop
· Il y a plus de 5 ans ·Gabriel Meunier
Moi non plus... rien ne m'enchante dans l'idée d'écrire pour écrire... et non d'écrire parce qu'on en a besoin, parce que on y arrive enfin, parce que écrire demande tant de courage... c'est un réel apprentissage, en effet. mais, le morceau de viande que l'on vend au plus offrant a été un animal vivant. Le monde est une boucherie à ciel ouvert... Moi qui me trouvais souvent pitoyable... c'est le genre de truc qui me rappelle que j'ai aussi des valeurs! ;)
· Il y a plus de 5 ans ·gone
une boucherie à ciel ouvert... quelle belle (!) formule ! je vais la réutiliser souvent (en pensant à vous)
· Il y a plus de 5 ans ·Gabriel Meunier