L'oeil de la webcam
saraagnesl
Par l’œil de la webcam
Quand Billy m’a annoncé qu’il avait une petite surprise pour moi, j’ai mis le paquet : petite robe indécente, sous-vêtements affriolants, tout pour le rendre fou au premier coup d’œil. C’est probablement la raison pour laquelle je fus déçue lorsqu’il m’accueillit chez lui, en peignoir. Je balayai mon regard dans la pièce, à la recherche d’un indice sur ce qu’il avait prévu, mais tout semblait bien en place. Il glissa une main sur ma taille, me détailla avec un air ravi :
— Qu’est-ce que t’es belle…
Il me contourna, plaqua son corps derrière le mien, chuchota à mon oreille :
— As-tu hâte de voir ce que je t’ai préparé ?
Je laissai apparaître un sourire gourmand sur mon visage. En deux mois de relations, Billy ne m’avait jamais déçue : charmant, attentionné, toujours avide de se retrouver seul avec moi et, surtout, sachant combler mes désirs les plus fous. Il m’avait habituée à des surprises de taille : me touchant discrètement sous la table, au restaurant, ou m’obligeant à lui faire une fellation dans un parc, tard le soir.
Il me poussa vers le canapé en caressant ma croupe. C’était donc ça, sa surprise ? Me baiser ici, dans son salon ? Je m’étais attendue à quelque chose de plus… osé. Au lieu de s’occuper de moi, il ouvrit le couvercle de son ordinateur portable, posé au centre de la table basse.
— Qu’est-ce que tu fais ?
— Chut. Laisse-moi me connecter, tu veux ?
Je lui jetai un regard noir qu’il ne remarqua même pas. Il pianota sur son ordinateur jusqu’à ce qu’une fenêtre MSN apparut, activa la webcam et l’image d’un homme s’afficha. Il me récupéra dans ses bras et je compris qu’il voulait que je sois apparente à l’écran :
— Alors regarde : elle n’est pas belle, ma Sophie ?
L’homme me salua d’un geste de la main et je lui répondis par un petit sourire forcé, un peu confuse de la raison pour laquelle Billy discutait avec ce garçon. Il nous présenta : Daniel, Sophie. Il approcha l’ordinateur vers nous, cadra mon visage un peu plus pour que notre interlocuteur puisse me voir davantage, puis il reposa la machine sur la table basse en répétant pour la troisième fois :
— Hein qu’elle est belle ?
— Elle est superbe. T’as vraiment beaucoup chance.
Les bras de Billy s’enroulèrent autour de moi, me pressèrent contre lui, puis sa voix fusa dans la pièce :
— La chance, ça se partage, pas vrai ?
Sa main remonta vers ma poitrine, caressa mon sein au-dessus de ma robe, puis il malmena le tissu avant d’en éjecter ma poitrine sans se soucier que la webcam pouvait la voir. Cette fois, je compris clairement ses intentions et fixai Billy avec surprise.
— Dan va juste nous regarder, m’expliqua-t-il. T’es magnifique. Ça devrait être illégal de t’avoir pour moi tout seul.
Sa voix cherchait à me rassurer, mais ses gestes, eux, se précisèrent : mon bustier descendit, puis il dégrafa mon soutien-gorge. Ma poitrine fut exposée à la vue de cet étranger et je n’osai vérifier que la caméra me cadrait. Je gardais mes yeux rivés sur mon amoureux. Près de mon oreille, Billy me chuchotait de lui faire confiance, me promettait que tout serait parfait. Sa bouche dans mon cou me rassurait bien davantage que sa voix. Je sursautai lorsqu’il faufila sa main entre mes cuisses, repoussa ma culotte et enfonça deux doigts en moi.
— Coquine, tu ne vas pas me dire que ça ne t’excites pas !
Il me jeta un regard moqueur, releva ses doigts détrempés qu’il lécha devant mes yeux. Sa bouche retourna dans mon cou, dévora ma peau, puis mes seins. Je m’abandonnai à ses soins. Quelle bouche ! J’en oubliai notre spectateur et me laissai tomber sur le canapé, avide de le sentir sur moi, mais je dus patienter : Billy remonta ma jupe et sa tête disparut entre mes cuisses. Mon corps s’ouvrit à ses baisers. À la seconde où sa langue écrasa mon clitoris, je laissai la jouissance m’envelopper, puis me risquai à vérifier notre correspondant sur l’écran de l’ordinateur : il avait les yeux rivés sur moi. Est-ce qu’il se caressait ? Je ne voyais pas de tremblements au niveau de ses épaules. Le spectacle le laissait-il indifférent ? Sans réfléchir, je repoussai mon vêtement et caressai ma poitrine devant lui, savourai les douces caresses de Billy en cambrant mon corps vers l’arrière. À travers l’écran, j’avais la sensation que cet homme me dévorait des yeux, mais cela m’était insuffisant. J’aurais aimé ressentir son désir, qu’il me transperce aussi violemment que la langue de Billy. Afin de l’attiser davantage, je ne me fis pas prier pour jouir bruyamment.
Attiré par mes soupirs, Billy remonta un visage détrempé vers moi, m’embrassa à pleine bouche et son sourire m’indiquait qu’il était heureux de ma réaction. Ses doigts entreprirent de poursuivre ses caresses, me pénétra langoureusement jusqu’à ce que s’amplifie. La jouissance fut rapide, forte et délicieuse. Alors que je gémissais contre lui, sa bouche dévorait ma poitrine. Je repris contact avec la réalité lorsque son rire envahit la pièce :
— T’as vu comme elle jouit ?
— Oh… oui. Elle est… super.
La voix du spectateur me fit ouvrir les yeux, me rappela sa présence, mais je n’eus pas le temps de tourner la tête en direction de l’écran que Billy m’obligea à me redresser afin de retirer ma robe, toujours coincée au niveau de ma taille.
Une fois nue, Billy me fixa avec un regard serein, se mit à me toucher sans pudeur, comme s’il souhaitait montrer à quel point je lui étais docile. Ses lèvres revinrent contre mon cou et il chuchota :
— J’ai envie qu’il t’admire, qu’il te désire aussi.
Ses doigts revinrent en moi et ce geste me rappela à quel point il m’était impensable de résister à Billy, et encore moins au plaisir qu’il me procurait.
— Il va nous dire quoi faire et on va s’exécuter pour lui. Ça te plaît, comme idée ?
— Oh… Billy…
Qu’importait mon opinion lorsque mon corps s’offrait ainsi ? En quelques mouvements rapides, il déclencha un autre ouragan dans mon ventre et mes gémissements surgirent sans que je ne tente de les retenir. Son argument n’en était que plus percutant. Il allait me faire jouir et je chuchotai un tas de petits « oui » qui le suppliaient de poursuivre son assaut, mais sitôt ma permission accordée, qu’il retira ses doigts. Son attention retourna vers l’écran et il entreprit de retirer ses propres vêtements tout en s’adressant à son ami :
— Alors Dan, qu’est-ce qui te ferait plaisir ?
— Bien… je ne sais pas trop. Est-ce que… elle suce ?
Billy lâcha un rire gras, mais je restai rivée sur le regard du spectateur : il paraissait gêné de poser la question, nous regardait à tour de rôle, probablement pour vérifier que je n’étais pas froissée par sa demande. Le corps de mon amant revint sur le canapé, nu, et il tapota sa cuisse :
— Allez ma belle, montre à Dan ce que tu sais faire avec cette jolie bouche.
Je souris. De toute évidence, c’était un jeu pour Billy et ça lui plaisait de mener la danse. Et moi, d’être menée ainsi. Je me penchai donc vers sa verge bandée, retins mes cheveux pour que notre spectateur puisse remarquer avec quelle dévotion j’engloutissais son sexe entre mes lèvres. J’entrepris de les rendre fous, l’un comme l’autre. Si je connaissais bien les faiblesses de Billy, je ne doutai pas que ce Dan aimait mâter. Et il allait être servi ! Le pieu de chair gonflait à chacun de mes passages et je sentais le corps de Billy se crisper et se détendre dans un va et vient incessant.
— Mets ta main… sur sa tête. Touche ses cheveux.
La voix de Dan ordonnait, mais elle semblait déjà à bout de souffle. Je l’imaginai en train de se masturber devant son propre ordinateur et cela ne m’excitait que davantage. Billy gémissait et il se mit à commenter mes gestes :
— Ce qu’elle fait… si tu savais… comme c’est bon. Je voudrais que tu sentes ça, Dan.
Il fortifia sa prise sur ma tête :
— Oui, comme ça, continue.
Je chassai ses doigts, me laissai tomber sur le sol, entre la table basse et le canapé. Il me fallut repousser l’ordinateur pour m’assurer que la caméra cadrait correctement ma croupe. Je vérifiai du côté de mon spectateur :
— Et comme ça, c’est mieux ?
— Oui. C’est… c’est super.
Je repris ma fellation, au grand bonheur de Billy qui recommença à gémir. J’écartai les cuisses pour offrir une meilleure vue à mon maigre public. En ce moment, j’aurais bien aimé que Dan puisse se matérialiser et venir me combler par derrière. Je songeai à ces deux hommes, juste pour moi. Était-ce suffisant pour lui ? Sans réfléchir, Je me redressai et lançai un regard de feu en direction de la webcam :
— Ça t’excite ?
— Oui !
Sa voix était tiraillée et je grondai aussitôt :
— Tu me montres à quel point ?
Ce fut long avant qu’il ne retrouve ses esprits et qu’il comprit ce que je lui demandais, puis il s’avança vers son ordinateur, descendit la caméra pour que je puisse entrevoir une verge bien dressée. Je me léchai les lèvres avant de jeter :
— Et si t’enlevais ton chandail ?
Mon souhait fut vite exaucé et j’avoue que la taille de ses bras me plut. Derrière moi, Billy m’enlaça, m’empoigna un sein et chercha à toucher mon entrejambe, mais ses paroles ne s’adressaient pas à moi :
— Comment tu veux la prendre ?
— Je ne sais pas. Par derrière ? suggéra Dan.
— Bonne idée. Elle adore ça, en plus ! Pas vrai, ma belle ? Allez, à quatre pattes !
Je m’exécutai pendant que Billy posa le portable sur le sol, bougea l’écran de l’ordinateur pour essayer de nous cadrer. Il vérifia auprès de son ami : « Comme ça ? » en essayant de me tourner dos à la caméra, mais je dis, très vite :
— Moi aussi, je veux voir.
— Qu’est-ce que t’en penses, Dan ?
— Ok. Bien… de côté, alors ?
Je crois que la question s’adressait à moi, mais je ne répondis pas, je ne fis que me positionner en faisant danser ma croupe devant Billy, le quémandant de me prendre dans cette position. Et vite, car mon ventre était en feu ! Il caressa mes fesses d’une main lourde, parlait de moi à son interlocuteur virtuel comme si je n’étais pas là :
— Tu vas voir comme elle jouit.
Il me prit sans attendre, d’un coup sec, puis il entreprit de légers va-et-vient en laissant sa verge sortir et revenir en moi. J’accueillis ses passages avec de petits gémissements.
— Comme ça ?
— Oh oui, soufflai-je.
Dan répondit à son tour, un « oui » excité et je compris que la question ne m’était pas adressée. Tant pis. Je tournai la tête de nouveau en direction l’ordinateur, regrettai de retrouver un cadrage qui ne me montrait que le torse de Dan, grondai aussitôt :
— Je veux te voir ! Caresse-toi !
Il réagit vite. Je crois que sa chaise roula vers l’arrière pour que je puisse admirer à la fois son visage, son corps et le mouvement de sa main qui se balançait sur son sexe. Oh bon sang ! C’était drôlement excitant ! Billy rigola derrière :
— Petit coquine !
— Prends-là plus fort, ordonna Dan.
Le sexe qui me prenait à cadence régulière prit un rythme plus soutenu et je me cambrai davantage. Je jouissais à pleins poumons, sans retenir le moindre de mes gémissements. Billy retint mon corps en posant une main sur mon épaule. Ses coups devinrent si rapides et si brusques que je me sentais projetée vers l’avant à chacun de ses assauts. Je ne cessais plus de répéter des « oui » qui témoignaient du plaisir qu’il m’offrait. La voix de Dan surgit de nouveau, essoufflée :
— Ramène-là ! Je veux la voir !
Je compris que ma tête sortait du cadre et je m’empressai de me tourner face vers l’ordinateur portable. Je repoussai la machine pour qu’il n’ait pas simplement mon visage, mais qu’il puisse observer les mouvements de Billy derrière moi.
— Qu’est-ce que t’es belle, comme ça, chuchota mon amant virtuel en s’astiquant de plus belle. Je voudrais pouvoir te toucher.
Il tendit sa main libre vers moi et le bruit de son souffle résonna à travers les petits haut-parleurs. Nous jouissions en chœur, tous les trois.
— Merde Dan, je ne vais pas pouvoir tenir bien longtemps, gronda Billy en ralentissant la cadence.
Je fus la première à le supplier d’attendre : « Pas encore ! » Je n’étais pas prête. Je ne voulais pas que ça s’arrête. Dan jeta : « Attends, je veux qu’elle jouisse ! ». Il n’en fallait pas plus à Billy pour me tirer vers l’arrière et m’empoigner un sein devant l’écran. Ses coups se firent plus précis, plus langoureux aussi. Il chuchota : « Attends de voir ça... », puis il m’ordonna de me caresser. Je posai une main sur mon sexe, me touchai doucement, mais mon rythme se mit à suivre la fréquence des gémissements de Billy. Devant moi, Dan augmentait ses caresses sur sa verge et il ne me quittait plus des yeux. Il répétait : « Oui, comme ça, n’arrête pas ! ». Je ne résistai pas à la vague de plaisir qui me submergea, je lâchai un cri en me tortillant dans tous les sens, retenue par la poigne de Billy qui me maintint difficilement en place, jusqu’à ce que je retrouve mon calme. Comme s’il s’agissait d’un signal, Billy me repoussa sur le sol et je retombai à quatre pattes pendant qu’il poursuivit sa course contre la montre. Je fixai l’écran et la jolie verge de Dan. Sa jouissance paraissait torturée. J’aurais voulu lui venir en aide, dévorer son sexe et me sentir prise de tous les côtés :
— Dan, prends-moi ! Je veux te voir jouir !
J’eus à peine le temps de terminer ma phrase que je vis le sperme jaillir à l’écran et un râle de satisfaction résonna dans la pièce. Il fut rapidement rejoint par celui de Billy qui éjacula en moi. Enfin libérée de sa prise, je me laissai tomber sur le sol en souriant de plaisir à mon spectateur qui paraissait avoir du mal à retrouver ses esprits.
— C’était pas mal, hein ? demanda Billy avec une voix trouble.
— C’était génial. Merci Bill.
Je crois que Dan aurait aimé que je confirme le tout, mais je n’avais plus de voix. Je fis simplement un sourire, puis de façon un peu rustre, Billy salua notre spectateur et referma le couvercle de l’ordinateur avant de se laisser tomber à mes côtés :
— T’as été super. Merci, So.
— T’aurais pu me prévenir ! Et s’il nous avait filmés ?
— J’espère bien qu’il l’a fait ! Remarque, la prochaine fois, on devrait installer l’ordi dans la chambre. C’est quand même plus confortable sur un lit.
Il pointa ses genoux rougit par notre position et je ris sans commenter. Recommencer ? Hum… pourquoi pas ?
Ce pourrait être le chapitre d'un roman.. La scène est bien amenée. La petite robe indécente, l'amant avec sa surprise érotique...mais laquelle? Va-t-on être déçu... Rien de particulier et cette webcaméra aurait pu être fade sur cette table sans l'excellence de Sara Agnès L. qui vous embarque dans un érotisme bouillant à 3... Oui je dis 3, car ils sont trois réellement dans ce salon... Le voyeur, ne reste pas tel un voyeur, il est intégré comme un des participants physique. On se demande s'il ne va pas débarquer dans la pièce d'une seconde à l'autre...
· Il y a environ 11 ans ·Jolie performance...
Bravo ... Sara Agnès L.
Claire C Sirene