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vividecateri

Texte à contrainte Mots du 8 01 2020 Sécheresse, rétrécir, arbres, joie, pâle.

Au coucher du soleil, au détour d'un sentier, dissimulé derrière un buisson d'aubépine, je guette une jeune-fille assise au pied d'un arbre magnifique, un centenaire qui a bien résisté à la canicule. La donzelle est vraiment séduisante, avec ses longs cheveux auburn, ses grands yeux noirs et son teint pâle. Elle me fait penser à un tableau d'un peintre de la renaissance, Giovanni Antonio Boltraffio.

Depuis trois mois la sécheresse sévit dans le pays, les torrents tarissent, les sols craquellent, les plantes s'étiolent. Ce n'est pas la joie pour les paysans de nos campagnes. Les mois d'hiver vont être difficiles. Tout le monde parle du réchauffement climatique et c'est malheureusement le cas.

Malgré cet été pourri qui rend la terre désolée et assoiffée, l'adolescente illumine l'endroit par sa beauté et sa grâce, elle est l'image même de la fraîcheur et de la pureté.

Cela se devine. Elle est amoureuse, elle attend certainement son petit ami, en rêvant aux anges et en espérant des jours meilleurs. La terre peut mourir. Le ciel s'obscurcir, les ruisseaux peuvent rétrécir,  elle n'en a cure. Pour elle, c'est le grand soir. Elle va rencontrer le loup pour la première fois…

Mais pas celui qu'elle imagine...

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